Débutées le 2 février, les Journées mondiales des zones humides se poursuivent jusqu’à la fin du mois. En Guadeloupe, le Parc national mène plusieurs actions pédagogiques à destination des scolaires et du grand public.
Les zones humides sont définies comme « des espaces exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles (qui aiment l’eau) pendant au moins une partie de l’année ».
En Guadeloupe, cette notion couvre une large variété de milieux : le littoral avec ses mangroves maritimes en contact plus ou moins étroit avec la mer, mais aussi les forêts marécageuses en retrait ou au bord des rivières.
En Grande-Terre, il existe une multitude de mares, salines et canaux qui s’échelonnent en arrière-plan du littoral et jouent un rôle majeur dans l’équilibre écologique : les marais nord de Port-Louis, la forêt marécageuse de Golconde aux Abymes, la mangrove de Jarry à Baie-Mahault, la mangrove de Blachon à Lamentin, le marais de Folle-Anse à Marie-Galante.
Un territoire plus résilient grâce aux zones humides
En Basse-Terre, de nombreux cours d’eau, mais aussi des étangs d’altitude et des dépressions humides boisées forment aussi un réseau de zones humides à forte valeur patrimoniale : l’As de Pic, l’étang Zombi et le Grand-étang à Capesterre-Belle-Eau, les tourbières du lac Flammarion à la Soufrière, la zone de Valkanaers et la mare du Houëlmont, à Gourbeyre.
En Guadeloupe, ces zones humides jouent un rôle primordial pour renforcer la résilience du territoire. Elles rendent de précieux services, notamment en protégeant d’une grande variété de catastrophes naturelles : inondations, submersion marine, sécheresse, etc.
Les mares et marais agissent comme des éponges en freinant et en absorbant l’eau, réduisant les risques de crues et les inondations, autant que les sécheresses en rechargeant les nappes phréatiques.
Des remparts naturels
Sur le littoral, les récifs coralliens et les mangroves forment des remparts naturels qui protègent les côtes de la force des vagues, de l’érosion, de l’élévation de la mer et des submersions marines.
Le Parc national et ses partenaires proposent un programme d’animations à la découverte des sites naturels exceptionnels avec des activités pédagogiques : connaissance de la faune et de la flore, lutte contre les espèces exotiques envahissantes, actions participatives, conférences, projections de films, etc.
Date de signature du Traité de Ramsar, en 1971, le 2 février marque, chaque année, le début des Journées mondiales des zones humides. Le littoral nord de la Guadeloupe est inscrit depuis 1993 sur la liste du Traité de Ramsar qui recense les zones humides particulièrement riches dans l’objectif de les préserver.
Ces Journées mondiales sont l’occasion pour le Parc national de la Guadeloupe et ses partenaires de mener des actions afin de sensibiliser les scolaires et le grand public à la préservation de ces précieux milieux soumis à de nombreuses menaces.
Pour en savoir plus : www.jagispourlanature.org
Les temps forts en Guadeloupe
- Mercredi 5 février à 18 heures, à l’Aquarium de Guadeloupe (Le Gosier) : conférence publique, Préserver les sternes du Grand cul-de-sac marin, animée par le Parc national.
- Vendredi 7 février à 17 heures, au siège du Parc national (Saint-Claude) : conférence publique sur les suivis des populations d’oiseaux de Guadeloupe animée par Anthony Levesque, ornithologue.
- Samedi 8 février à 9 heures, au Pôle Accueil de Taonaba (Les Abymes) : Animation sur la restauration des mares avec le Pôle relais zones humides tropicales.
- Mercredi 12 février à 16 heures, au Fort Louis-Delgrès (Basse-Terre) : village d’animations et projection du documentaire, Guadeloupe, l’archipel des ouassous, en partenariat avec l’Office de l’Eau.
- Mercredi 19 février à 9 heures, à Capesterre Belle-Eau : balade découverte du Grand-étang (places limitées, inscription obligatoire sur jagispourlanature.fr) animée par le Parc national.
- Mercredi 19 février à 16 heures, au Campus de Fouillole (Pointe-à-Pitre) : conférence publique sur les suivis des populations d’oiseaux de Guadeloupe animée par Anthony Levesque, ornithologue.