Directeur délégué d’Air Caraïbes, le Guadeloupéen Yoann Paulin intègre le Conseil d’administration de la compagnie, ce mardi 1er février. Une reconnaissance qui vient ponctuer un engagement constant au sein de la compagnie.
Accéder au Conseil d’administration, c’est le Graal ?
C’est un honneur. Quand j’ai débuté il y a 16 ans à Air Caraïbes, j’avais 2 à 3 ans d’expérience. Jamais je n’aurais pu imaginer avoir cette progression. J’ai assuré quasiment toutes les fonctions au sein de l’entreprise : poste de direction, membre du directoire, directeur général délégué… Aujourd’hui, il s’agit d’une nouvelle étape : je reste administrateur d’Air Caraïbes avec un rôle plus stratégique, pendant 6 ans. J’aurai désormais accès à certains échanges sur l’orientation de la compagnie dans les années à venir.
Je mesure évidemment la confiance que me témoigne la famille Dubreuil. Ma nomination marque aussi une volonté de poursuivre le développement d’Air Caraïbes et son ancrage antillais pour en faire la compagnie n°1 des Antilles-Guyane.
Dans votre évolution constante au sein de la compagnie, quelles qualités ont été vos meilleures alliées ?
Très souvent, je discute avec des jeunes pour transmettre un peu de mon expérience. Au sein de la compagnie Air Caraïbes, le contexte est particulier. Peut-être que dans un autre groupe, je n’aurais pas eu les mêmes opportunités. Mais, le fait que je sois Guadeloupéen n’a pas été un frein.
Mon implication, ma persévérance, ma détermination à ne rien lâcher ont fait la différence. Je n’ai pas compté mes heures, j’ai enchaîné de fréquents déplacements sur Paris depuis 16 ans.
Pourquoi ?
Pour rencontrer les salariés au centre opérationnel à Paris, faire des missions, travailler sur des dossiers… J’ai fait beaucoup d’allers-retours qui ont prouvé ma détermination à réussir. Evidemment, c’est aussi beaucoup de sacrifices, de combats à mener, mais il ne faut jamais lâcher.
Le conseil que vous donneriez aux jeunes ?
Il faut étudier, avoir des connaissances. Moi, je suis ingénieur de formation. Ma volonté de ne rien lâcher m’a permis de progresser. Même quand on fait des erreurs, il faut pouvoir rebondir et ne pas commettre la même erreur.
Souvent, les jeunes Guadeloupéens, Martiniquais… se disent qu’il n’y a de postes pour eux. Mais, il y a des opportunités à saisir, des projets à développer…, il faut aussi que nos jeunes aient envie de revenir pour faire avancer nos territoires.
Lorsque j’ai pris la décision de revenir en Guadeloupe, j’avais 26 ans et je travaillais sur le projet Airbus A380. Je savais que je serais moins bien payé, mais j’ai aussi fait le pari de me battre pour prouver qu’on peut réussir aux Antilles. Je ne regrette pas mon choix !
Entretien : Cécilia Larney