Yannick Borel : un champion d’escrime dans le monde du business

En Guadeloupe « pour une durée indéterminée », l’escrimeur Yannick Borel, vice-champion olympique, anime un webinaire pour les créateurs d’entreprise.

Avec un intervenant de choix, le centre de formation et espace de coworking Iresa innove. Autour du thème, Terre de champions, Terre de business : les clés pour réussir sa création d’entreprise en Guadeloupe, l’escrimeur Yannick Borel animera un webinaire pour l’espace de coworking Iresa, le 22 août. « Pour dépasser ses peurs et passer l’action… tel.le un.e champion.ne ! » Une session gratuite en ligne destinée notamment à ceux qui portent un projet de création d’entreprise. Une activité inédite que Yannick Borel pourrait renouveler avec d’autres si l’occasion se présente.

Pour le reste, le champion, de retour en Guadeloupe depuis le 12 août, une date qui n’a pas été choisie au hasard, profite du « pays » et de sa famille « pour une durée indéterminée».

Avec sa grand-mère, Josette Borel-Lincertin.

« Je suis une grand-mère fière ! »

Josette Borel-Lincertin.

« Je ne fête jamais mes anniversaires, confie Josette Borel-Lincertin, grand-mère du champion d’escrime. Cette fois, Yannick a choisi d’arriver en Guadeloupe le 12 août, ce que j’ai considéré comme un cadeau. En tant que grand-mère, supportrice indéfectible, je ressens de la fierté, beaucoup d’émotions pour le parcours qu’il a réalisé dès l’âge de 8-9 ans. Dans ma vie professionnelle, j’ai souvent répété aux élèves qu’il faut du courage, se fixer des buts et se donner les moyens de les atteindre. À chaque fois qu’il avait le spleen, il revenait en Guadeloupe auprès de sa famille. Yannick s’est donné les moyens pour avoir une médaille. Certes, il visait la médaille d’or, mais être vice-champion olympique, c’est aussi bien pour la Guadeloupe, pour les jeunes parce qu’il va toujours dans les établissements scolaires pour rappeler que quel que soit le sport, il faut du courage, de l’engagement et que la famille soit présente. Je suis une grand-mère fière ! »

Simplicité et humilité

Ce mardi 20 août, au Yacht Club de Pointe-à-Pitre, l’escrimeur Yannick Borel, Chevalier de la Légion d’honneur, agent de la Douane, champion du monde d’escrime en équipe et en individuel, champion d’Europe, a célébré, avec ses proches et ses partenaires, sa médaille d’argent chèrement acquise aux récents Jeux Olympiques de Paris 2024.

« Ces Jeux Olympiques étaient très difficiles, mais je les avais anticipés comme cela : j’étais prêt à des matches durs, j’ai affronté de sérieux concurrents, commente-t-il. Cette journée, je l’ai programmée dans ma tête pendant pratiquement 8 à 10 mois. Chaque matin, je me levais en me disant que je me rapproche de l’opportunité d’être champion olympique. Le jour où je suis arrivé, au Grand palais, le 28 juillet, j’étais prêt : je savais pourquoi j’étais là ! C’est toujours un exploit de remporter une médaille olympique. J’en suis fier, même si je collectionne les médailles d’or ! Cette médaille a été la plus dure à obtenir et à ce titre, c’est la plus belle. »

« Il faut un sacré mental dans le sport haut niveau »

Au cours de la soirée, les intervenants ont souligné son humilité et sa simplicité. « Yannick, qui a toujours répondu présent à nos sollicitations, témoigne d’une superbe histoire de l’escrime aux Antilles, et particulièrement en Guadeloupe », a indiqué Marc Le Mercier, directeur de la Drajes Guadeloupe.

Quand tous ses supporters ont les yeux rivés vers les prochains Jeux Olympiques, dans quatre ans, à Los Angeles, Yannick Borel, lui, veut prendre le temps de mûrir sa décision collégialement, avec sa famille, sa plus précieuse médaille.

« Tant que j’aurai la flamme qui m’anime depuis mes 10-12 ans, je continuerai. Et, je ne la laisserai pas s’éteindre ! Los Angeles, j’y pense, mais cette décision je ne la prendrai pas seul, mais en famille, rappelle Yannick Borel. Ces 10 derniers mois, ma femme et mes enfants étaient en Guadeloupe et moi, à Montreuil. Il faut un sacré mental pour se lancer dans le haut niveau et y rester ! La motivation varie, mais la rigueur que l’on met dans les efforts tous les jours permettent d’obtenir des résultats. »

Pour l’instant, l’heure est à une pause, bien méritée, au milieu des siens.

Cécilia Larney

Webinaire Terre de champions, Terre de business, jeudi 22 août, de 12 h 30 à 14 heures. Inscriptions gratuites (cliquer sur le lien).

« Nous sommes des êtres humains… »

De sa longue expérience du haut niveau, Yannick Borel invite les athlètes à ne pas négliger l’accompagnement psychologique. « Comme tout être humain, je suis confronté à des problèmes qui ne sont pas liés au sport, précise Yannick Borel. Je conseille à tout sportif d’être accompagné sur le plan psychologique et pas seulement par un coach mental. C’est important pour être plus libéré, en accord avec la personne que nous sommes et nous s’exprimer pleinement dans notre discipline. Tous les intervenants qui m’ont accompagné pendant ces olympiades m’ont encouragé à couper après cette période qui a été intense, très dure, très longue… avec beaucoup d’investissements. Le plus important, c’est qu’au moment où j’aurai décidé de remettre le pied à l’étrier, que je sois prêt et armé pour affronter ce qui m’attend. »

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