Voile. Kéni Pipérol-Dampied affronte le gratin mondial

Du 13 au 18 juin, Kéni Pipérol-Dampied, skipper de Captain alternance, affrontera le gratin mondial de sa catégorie lors du Class40 World Championship, le championnat du monde des Class40 à La Rochelle.

Une excellente préparation pour Kéni Piperol-Dampied en vue de La Route du Rhum qui approche à grands pas.

Pour suivre l’aventure Captain Alternance : https://captain-alternance.fr/

Le skipper est sponsorisé par des entreprises locales qui sont à 200% derrière lui : Afpa @Talis Business School AFTRAL, Maisons familiales rurales (MFR) Educaterra, @Fore – Centre de Formation. Il est porté par Walt Community Lalou Multi.

L’hebdo Antilles-Guyane, dans son numéro 27, avait reçu Kéni Pipérol dans Success Story pour un entretien à cœur ouvert.

Kéni Pipérol-Dampied :
La Route du rhum et rien d’autre

Kéni Pipérol-Dampied est skipper. Le Guadeloupéen est inscrit et vient de passer avec bonheur — et sans casse — sa qualification pour la Route du Rhum.

Il fallait parcourir 1 000 milles marins en solitaire pour se qualifier. Deux opportunités : la1000 Milles des Sables en mars et la Dhream Cup en juillet.

« J’ai choisi les 1 000 Milles parce que ça me permettait, en cas de pépin de me rattraper en juillet avec la Dhream Cup. Les places sont chères, on a assuré. Ça s’est bien passé, il n’y a pas eu de problème. Comme le bateau est neuf, il y a des petites choses qui ont cassé mais rien de grave. J’ai fini 8e, ce qui est bien pour moi qui n’avait pas fait de la course en solitaire. Ça prouve que je ne suis pas encore rouillé ! »

Le bateau, Captain Alternance, parlons-en. « C’est une première, un Class40 innovant, en matériaux composites 100 % recyclables. La coque du bateau est fabriquée avec une résine thermoplastique développée par Arkema et baptisée « Elium ». Nous avons utilisé des mousses PET, également recyclables. L’ensemble, mousse et résine, est recyclable. Quand le bateau sera réformé, il suffira de fondre et on obtiendra de la matière pour faire un autre bateau, si on veut. »

La Route du rhum, c’est une suite logique pour un skipper qui a quatre transatlantiques à son palmarès — il n’a que 25 ans : Transat La Boulangère, Mini Transat, Transat Québec-Saint Malo, Transat AG2R La Mondiale.

« La Route du rhum, c’est un passage obligé pour moi, une étape importante pour un skipper Ultramarin. »

Un skipper qui a mis la main à la pâte tout au long de la construction de son trimaran. « Jean Louis Roucayrol, Lalou, m’a intègré dans sa team en 2019 avec un plan bien précis en tête. Il voulait me préparer pour la Route du rhum 2022. Avec son épouse Fabienne, c’est un peu ma famille. Quand on a pensé au bateau, on était devant une page blanche. Et puis, l’atelier de Lalou, une fois le plan de l’architecte finalisé — cabinet Marc Lombard, architecte naval —, s’est mis au travail. J’ai participé à la construction du bateau, les mains dans la colle, avec les ouvriers, ce qui m’a permis de me former aussi au contact de Lalou et des techniciens. J’ai vu la globalité du travail de construction, la gestion de la ressource humaine. Dans le même temps, j’ai appris à rechercher des partenaires. Je me suis retrouvé, un peu comme chef de projet, dans un ensemble de métiers que je ne connaissais pas. C’est très formateur. Lalou est là pour me guider : il m’a transmis de son savoir, de son expérience. Maintenant, il me fait de plus en plus confiance. »

D’ici le départ de la Route du rhum, Kéni Pipérol ne va pas cesser de faire des courses, en mai en double avec Lalou Roucayrol la Normandy Channel Race, en juin, le championnat du monde de la Rochelle en équipage et ensuite, en juillet, la Dhream Cup, répétition générale avec la Route du rhum.

Entre deux courses, Kéni Pipérol soigne sa condition physique, avec deux kinés, mais ausis sa condition mentale, avec un sophrologue. « La traversée de l’Atlantique, avec la pression de la course, a une réelle dimension mentale. C’est un projet assez lourd à gérer, pendant la préparation mais encore plus en course. Il faut être solide et prêt à faire face à toute éventualité. »

Côté diététique, le skipper ne s’inquiète pas trop. Il a la forme olympique. « Cependant, quand c’est parti, c’est le bonhomme, dit-il, lucide, qui tire les ficelles et s’il n’est pas bien alimenté, ça peut faire mal. »

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