Coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-Mer, Justine Bénin va à la rencontre de ceux qui interviennent auprès des victimes en Guadeloupe.
Après les Iles du Nord, Justine Bénin poursuit ses échanges en Guadeloupe pendant deux jours. Ce lundi 25 septembre, à Saint-Claude, une table-ronde a réuni les acteurs institutionnels, représentants de l’Education nationale, d’associations qui opèrent dans le champ des violences faites aux femmes. Le procureur général, les procureurs de Basse-Terre, de Pointe-à-Pitre, mais aussi des représentants de la gendarmerie nationale, du SDIS, de l’académie de Guadeloupe… ont pris part à ce premier échange édifiant.
« L’objectif, c’est de se connaître, de faire un état des lieux de ce qui fonctionne, explique Justine Bénin. L’ensemble des acteurs a reconnu qu’ils travaillent chacun de leur côté. Il y a une nécessité à coordonner cette chaîne en amont et en aval. »
Pour un meilleur accueil des victimes
Partant de ce constant, la coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes entend faire en sorte que les services et les différents acteurs qui interviennent tant pour la prévention, l’écoute, l’aide que l’accompagnement des victimes « travaillent de concert, pour qu’il y ait de la cohérence au niveau des acteurs et du territoire », précise Justine Bénin.
Quant aux plaintes non prises en compte ou aux victimes qui se retrouvent totalement démunies face à leur agresseur, la coordonnatrice interministérielle est claire : « C’est inadmissible. Nous en avons fait état au cours de la table-ronde. Pour remédier à cela, il y a un renforcement de la formation des gendarmes et policiers qui accueillent, aident, accompagnent les victimes. Tout mon travail consistera à faire en sorte qu’il y ait un renforcement des formations et des personnes avec les victimes. »
Des recommandations en décembre
Débutées ce lundi 25 septembre en Basse-Terre, les rencontres de Justine Bénin autour des violences faites aux femmes se poursuivront en Grande-Terre, mardi 26 septembre. « C’est important d’écouter les acteurs qui sont sur le terrain, particulièrement les associations qui travaillent avec beaucoup d’engagement, et d’abnégation. Mais, il y a encore tant à faire pour être beaucoup plus efficace ! »
Prochainement, Justine Bénin poursuivra sa mission en Martinique et dans l’ensemble des territoires d’Outre-Mer. De ces échanges, naîtront des recommandations qui devraient être communiquées courant décembre.
Cécilia Larney