De violents affrontements ont éclaté la nuit de lundi à mardi 7 juin à Koungou et à Majicavo (Mayotte) entre bandes rivales, en marge du meurtre par arme blanche d’un jeune homme dimanche 5 juin.
Des barrages ont été érigés cette nuit sur la RN1 à Koropa et à Koungou par des groupuscules qui ont également pris pour cible des automobilistes et les forces de l’ordre.
Trois barrages ont été levés après l’intervention de la gendarmerie mobile qui continue ses opérations de maintien de l’ordre malgré des attaques répétées. Trois gendarmes ont été légèrement blessés. Une personne a été pour l’heure placée en garde à vue.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer, ont publié un communiqué dans lequel ils « condamnent avec la plus grande fermeté ces violences intolérables. L’ensemble de ces exactions porte gravement atteinte à l’ordre républicain mais aussi à la liberté d’aller et venir des habitants de Mayotte. »
Gérald Darmanin et Yaël Braun-Pivet affirment qu’il « apportent tout leur soutien aux services de l’État, sous l’autorité du préfet, et saluent l’engagement déterminé des forces de l’ordre présentes à Mayotte qui mènent au quotidien une action courageuse pour protéger l’ensemble de la population. L’État se tiendra toujours à leurs côtés. »
Ils ajoutent : « Ces violences, inacceptables dans notre République, renforcent la détermination de l’État à lutter contre toutes les délinquances, et notamment les délinquances juvéniles et phénomènes de bandes, dont les Mahorais sont les premières victimes. »
A noter que ces violences, parfois meurtrières, sont de plus en plus fréquences sur ce territoire.
« Dans le village de M’Tsapere, au nord-est de Mayotte, les habitants ont assisté, samedi 19 et dimanche 20 février à des scènes d’une rare violence. « Ils avaient des machettes, des barres de fer, des cailloux, ils étaient hyper organisés », raconte Hakime Nouredine, habitant de M’Tsapere. Depuis des semaines, les actes de vandalisme se multiplient sur l’archipel. Des affrontements violents entre bandes rivales sont à l’origine des violences ». C’était sur Mayotte La 1ère… en février 2022.
Et la situation ne s’est pas arrangée malgré un renfort de gardes mobiles demandé et obtenu par le préfet.