Vaccin anti-Covid-19 : la communauté étudiante est partagée

En Guadeloupe, le professeur Raymond Césaire a tenu une conférence sur L’émergence des coronavirus et vaccin contre la Covid-19, ce lundi 25 janvier, à l’Université des Antilles (site de Fouillole, Guadeloupe). Une conférence à destination des étudiants sur l’importance de la vaccination. 

Même s’ils ne sont pas directement concernés par la campagne de vaccination, les jeunes étudiants étaient conviés à une conférence, ce lundi matin, à Fouillole. Le professeur Raymond Césaire est revenu sur l’émergence des différents coronavirus jusqu’à la forme que nous connaissons actuellement, la Covid-19. Connu depuis le début du XXe siècle, le virus appelé « coronavirus » s’est développé sous plusieurs formes avant celle de la Covid-19. À l’instar de nombreuses maladies infectieuses, le coronavirus trouve sa racine dans le domaine animale et a été transmis à l’homme.


Le professeur Raymond Césaire, lui-même vacciné contre la Covid-19, est également revenu sur l’histoire et le fonctionnement des vaccins. Selon lui, la vaccination est actuellement la mesure la plus protectrice dont nous disposons. Le professeur Césaire a mis en garde les étudiants contre les « fake news » qui circulent notamment sur Internet. « Nous avons d’excellents spécialistes en Martinique, en Guadeloupe, et en Guyane. Ils sont compétents : nous devrions nous intéresser à ce qu’ils disent », insiste-t-il.


Les étudiants restent méfiants

Malgré l’échange d’un peu plus d’une heure avec le professeur Césaire, le doute persiste. « Le problème de ces vaccins, c’est qu’ils ont été développés en peu de temps. Pourtant, dans notre formation, on a vu que les études cliniques prennent plusieurs années, notamment pour observer les effets secondaires, surtout sur le long terme. Peut-être que dans cinq ou dix ans les personnes qui ont été vaccinées vont développer des symptômes », explique Mathilde, étudiante en première année de médecine. Selon l’étudiante, le vaccin devrait être considéré pour les personnes qui ont de gros risques de développer des formes graves de la maladie.

« Il y a beaucoup de désinformation. »

Elodie, étudiante en droit

Pour Elodie, étudiante en première année de droit, le gouvernement devrait être plus transparent au sujet des vaccins proposés. « Des vaccins qui apparaissent d’un coup sans que l’on sache comment, ça n’inspire pas confiance. En plus, avec les réseaux sociaux, il y a beaucoup de désinformation. On voit que quelqu’un qui s’est fait vacciner le lundi, ne marche plus le mercredi… Si les membres du gouvernement étaient plus clairs sur les tenants et les aboutissants des vaccins, ce serait plus rassurant pour nous. »


Le scepticisme prévaut…

Si les sceptiques étaient majoritaires parmi les étudiants que nous avons rencontrés, nous avons pu croiser quelques pro-vaccins. « La vaccination semble être la solution la plus évidente, souffle Maélisse, étudiante en première année de médecine. Je m’étais déjà renseignée sur les différents vaccins et la conférence de ce matin m’a confortée dans mon avis. » 

« C’est la meilleure solution actuellement, mais je respecte le choix des personnes qui décident de ne pas se vacciner », explique Camille étudiante en économie. 
Le débat reste ouvert aux abords des amphithéâtres de Fouillole.

Tafari Tirolien

Des études arrêtées faute de financement

Le professeur Raymond Césaire a rappelé que, depuis les premières formes de Coronavirus, des examens et des analyses avaient commencé pour l’élaboration d’un vaccin. Ces études avaient été arrêtées en raison du manque de financement. Ainsi, les vaccins contre la Covid-19 sont arrivés plus rapidement que d’habitude, car les études commencées au début des années 2000 ont été reprises.

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