Ce mercredi, la FSU et l’UNSA Education se mobilisent au rectorat de Guadeloupe (Dothémare/Les Abymes), à 9 heures, pour dire « non » au nouveau calendrier scolaire.
Il y avait les « pour » (le Speg), les « contre » (FSU, UNSA, CGTG), et les abstentionnistes (FO). Réuni en Guadeloupe le 30 septembre, le Conseil Académique de l’Education Nationale (CAEN) a validé le rattrapage des jours de classe « perdus », suite au report de la rentrée au 13 septembre, en raison de la situation sanitaire. Le nouveau calendrier qui raccourcit ici et là les vacances scolaires a été communiqué en fin de semaine dernière, semant un vent de discorde chez les syndicats du personnel de l’Education.
« Une décision incompréhensible »
La FSU ne décolère pas. Rejoint par l’UNSA Education, le syndicat invite le personnel de l’Education nationale à dénoncer « ce passage en force » de l’administration. Ce mercredi, la FSU et l’UNSA Education se mobilisent au rectorat de Guadeloupe (Dothémare/Les Abymes), à 9 heures, pour dire « non » à la modification du calendrier scolaire, « une décision incompréhensible pour l’ensemble de la profession », commente la FSU.
« C’est une véritable insulte au travail qu’ont effectué les collègues depuis le début de l’année, explique Eddy Ségur, Secrétaire général de la FSU. Depuis le 25 septembre, nous savions que nous serions en distanciel avec une rentrée progressive. Tout cela a nécessité énormément de travail. Dès le 2 septembre, certains collègues étaient déjà sur le pont pour accueillir les enfants des personnels soignants. Dès le 6 septembre, nous étions déjà en train de dispenser un certain nombre de travaux aux élèves en distanciel. Demander à rattraper 12 jours, c’est nier tout le travail des équipes pédagogiques, d’autant que nous n’étions pas en vacances pendant ces 12 jours ! On ne peut pas mépriser le travail du personnel ! »
Mercredi 6 octobre, mobilisées au rectorat de Guadeloupe, la FSU et l’UNSA entendent manifester leur mécontentement, en attendant la publication de l’arrêté officialisant le nouveau calendrier scolaire.
Cécilia Larney
Pourquoi le Speg a voté « pour »
Favorable au rattrapage des cours, le Speg a soumis une contre-proposition lors du Conseil Académique de l’Education Nationale, le 30 septembre, sur laquelle l’administration s’est alignée.
« Depuis un an et demi, les élèves subissent la pandémie. Ce qui occasionne des retards, particulièrement chez les enfants qui sont déjà en difficultés sociales et pédagogiques, rappelle Jean Dernault, Secrétaire général du Speg. Notre ligne syndicale, c’est « On lékol pou sèvi Gwadloup, Une école pour construire le citoyen guadeloupéen ». Même si nous défendons le personnel de l’Education, on ne peut pas oublier que notre fonction, c’est de former le Guadeloupéen. Nous avons fait une proposition en faveur de la formation des jeunes, sans nier le travail de nos collègues. »
