Après une saison cannière perturbée par la panne qu’a connue l’usine sucrière de Grande-Anse, on pensait l’heure à l’apaisement en attendant les réparations annoncées. Or, un rapport publié le 26 juillet préconise la fermeture de l’usine de Marie-Galante.
Publié le 26 juillet, le rapport des inspecteurs généraux de l’Agriculture, de l’Ecologie et des Finances sème le trouble au sein d’une filière déjà fragilisée. En effet, la panne qu’a connue l’usine de Grande-Anse en pleine saison de récolte a nécessité que la canne coupée à Marie-Galante soit transférée vers l’usine de Gardel (Le Moule) pour y être broyée. Un plan de rattrapage qui a aussi engendré son lot d’inquiétudes et de tensions. Alors qu’on pensait l’heure à l’apaisement en attendant les réparations annoncées à l’usine de Grande-Anse pour la prochaine saison, le rapport publié le 26 juillet vient briser tout espoir de voir redémarrer l’usine sucrière de Marie-Galante. Les auteurs du rapport préconisant simplement la fermeture de l’usine de Marie-Galante.
Une mission interministérielle a rencontré les acteurs locaux
Une « recommandation » qui a naturellement fait réagir Maryse Etzol, maire de Grand-Bourg, présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante et 2e vice-présidente du Conseil départemental : « Je ne peux qu’exprimer ma plus vive protestation contre cette mort programmée de l’économie marie-galantaise, a indiqué Maryse Etzol. Le transfert exceptionnel des cannes en Guadeloupe a permis de comprendre tout l’intérêt d’une unité de production sucrière sur place. J’appelle à la plus large unité de la filière canne-sucre-rhum et de tous les Marie-Galantais pour arrêter ce funeste projet. »
A l’instar du député Olivier Serva, qui a fustigé la « légèreté » du rapport des inspecteurs généraux, Maryse Etzol est dans l’attente des conclusions de la mission interministérielle sur la filière en concertation avec les acteurs locaux rencontrés en juillet à Marie-Galante.
Cécilia Larney