Le 14 avril, l’usine sucrière de Grande Anse, à Marie-Galante, stoppait brutalement le broyage de la canne à sucre apportée par les planteurs.
En cause, une panne, celle de la chaudière qui a lâché.
La direction de l’usine a expliqué que la mise en chauffe de la chaudière sans eau puis l’ajout d’eau froide sur le métal chaud avaient détruit celle-ci.
Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessé. La panne pourrait être réparée en dix mois, a dit Michel Claverie, directeur général de la Sucrerie et Rhumerie de Marie-Galante (SRMG). En attendant, la canne ne peut pas être broyée, le sucre ne peut pas être produit. Perte sèche pour les planteurs, pertes de revenus aussi pour les ouvriers de l’usine et ceux des exploitations.
Maryse Etzol, présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante, a voulu se rendre à l’usine quelques heures après la panne qu’elle a apprise, dit-elle dans un courrier au préfet Rochatte, « sur les réseaux sociaux. » Elle aurait, dit-elle, été refoulée est s’étonne.
Dans ce courrier, elle rappelle que l’Etat, les collectivités, dont celle qu’elle préside, soutiennent financièrement l’activité de l’usine.
La nature de la panne, le comportement des dirigeants de l’usine, « la multitude de défaillances », la dérangent.
« Tout manque de transparence dans ce dossier ne ferait qu’alimenter suspicions et récupérations », écrit-elle au préfet auquel elle demande une enquête indépendante. D’autant, rajoute-t-elle, « que la SRMG a été condamné, par l’Union européenne, sur le non-respect des normes environnementales… »
Le courrier de Maryse Etzol au préfet Alexandre Rochatte :