Trois points à l’ordre du jour de la plénière de mercredi 29 septembre, que président Ary Chalus, en l’Hôtel de Région, à Basse-Terre.
Le règlement intérieur, l’installation de la Commission consultative des services publics (CCSPL), le plan de formation des élus.
un moment d’émotion, le rappel du décès de Lucette Michaux-Chevry, « monument de la politique », comme l’a dépeinte Ary Chalus, qui a ajouté qu’elle « a marqué l’histoire de la Guadeloupe, l’histoire de notre peuple. A notre tour, que nous soyons comme elle des passeurs de lumière… »
Un rappel de tous ceux qui sont partis ces dernières semaines, et une minute de silence. Beaucoup d’émotion.
Cependant, le discours du président Chalus, ensuite, a permis de comprendre que ce deuxième mandat serait une continuité du premier, sous le signe de la rigueur, de la concision, du respect de tous. Non pas que le premier mandat ait manqué de tenue. Le sérieux, l’implication qui a toujours présidé aux décisions de la Région Guadeloupe est à mettre en évidence. Mais, là, Ary Chalus prend de la hauteur.
Si ses camarades Serge Letchimy, président de la CTM, et Gabriel Serville, président de la CTG ont fait voter par leurs assemblées une motion contre l’obligation vaccinale pour les soignants, il ne devrait pas en être de même pour Ary Chalus, qui a cependant dit : « Je ne suis pas pour l’obligation vaccinale mais je conseille de se faire vacciner. Dans tous les cas, consultez votre médecin. »
La vice-présidente Chantal Lérus, invitée à prendre la parole, a fait un point santé très intéressant : « Nous sortons d’une quatrième vague très lourde. Nous avions pourtant anticipé en juin. Malheureusement, il y a eu des facteurs aggravants : un taux de vaccination très bas, une impossibilité de prendre en charge les malades au début de la résurgence, faute de moyens matériels, une dégradation de la santé des Guadeloupéens en rupture de soins depuis quelques mois. Mais, il y a eu un gros travail des soignants, une adaptation du système de soins, les réunions COPIL sanitaire du lundi, qui ont permis de mettre en service un vaccibus, qui va de commune en commune pour vacciner ceux qui ne peuvent se déplacer, un vaccinodrome au vélodrome de Gourde-Liane, la coopération avec les Région Ile-de-France qui a offert des lits de réanimation supplémentaires pour le CHUG, des lits qui resteront. Là, nous devons faire avec des Covid longs, des malades qui ont des séquelles, qui mettent du temps à retrouver une vie normale. Cependant, il y a une prise de conscience : il nous faut apprendre à vivre différemment, il nous faut aussi rapidement anticiper la prochaine vague, prendre garde au variant Mu. »
L’abstention et le rôle des élus
Discours de circonstance, donc, et de nombreuses prises de parole ensuite. D’abord la cheffe de l’opposition, Josette Borel-Lincertin, grande expérience puisque successivement présidente de Région puis présidente de Département.
Qu’a-t-elle dit ? Elle a dit que le lien entre les élus et les citoyens est rompu, ce qui est visible en constatant d’élection en élection le taux croissant des abstentionnistes. « Cette abstention est une forme d’expression quand elle est appliquée en toute conscience », a-t-elle remarqué. En suivant son raisonnement, l’abstention est de la responsabilité des élus. Certes. A méditer.
Le règlement intérieur a été voté sans difficultés, de même que le plan de formation des élus, les noms de ceux qui constitueront la Commission consultative des services publics ont été donnés. Pas de surprise.
La Région n’a pas laissé les étudiants
en difficultés au bord du chemin
Avant de clore les débats, le président Chalus a passé la parole aux élus qui avaient une communication à faire, notamment les présidents nouvellement désignés de l’Etablissement Public Foncier, Patrick Sellin, du Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe, Sonia Taillepierre, entre autres.
Sylvie Gustave-dit-Duflo, présidente de l’Agence régionale de la biodiversité, a dit l’intérêt d’une sortie en mer de deux jours pour observer la biodiversité marine autour de l’archipel.
Camille Pelage a rendu compte des dernières informations concernant la canne à Marie-Galante.
Josette Borel-Lincertin s’est inquiétée de l’avenir des étudiants qui sont contraints par la crise sanitaire. « Il y a des étudiants en difficultés. La Région entend-elle les soutenir ? »
Il y a, effectivement, des étudiants dont le cursus est impacté par la crise sanitaire, les règles contraignantes diverses. En fait, la Région, rapidement, s’est portée au secours de ceux qui entraient dans le cadre des formations bénéficiant d’aides régionales. Et pour les autres, la Région a étudié leurs dossiers et fait des efforts pour ceux qui n’étaient pas éligibles aux aides régionales. Personne n’est resté en souffrance.
André-Jean VIDAL