Une fois n’est pas coutume, le défilé hebdomadaire des personnels de santé suspendus a pris la direction de la Marina du Gosier, ce samedi 5 novembre. Une façon de protester contre la démesure de l’organisation de la Route du Rhum, et leur situation et d’autres difficultés quotidiennes, notamment l’eau, qui peinent à trouver une issue…
Escorté par les forces de l’ordre, le défilé a pris la direction de la marina du Gosier. Le lieu qui, dans une quinzaine de jours, devrait accueillir les premiers bateaux engagés sur la compétition depuis Saint-Malo (Bretagne). Mobilisés depuis juillet 2021 contre l’obligation vaccinale et désormais, pour leur réintégration, les personnels de santé, qu’ils soient du public, du privé ou libéraux, les agents du médico-social, suspendus sans salaire, réclament leur réintégration. Les rencontres avec les élus locaux, le ministre délégué aux Outre-mer…, n’ont pas permis à ce jour d’aboutir à une issue.
« Une absurdité… »
« Aujourd’hui, constate Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG, plusieurs pays ont réintégré les soignants suspendus parce qu’ils ont compris qu’il s’agissait d’une absurdité et que cette politique vaccinale est un véritable échec. Il n’y a que la France qui refuse de reconnaître ses torts. »
En plus de la situation des suspendus, le syndicat dénonce les difficultés quotidiennes (absence d’eau au robinet, l’offre de soins…) qui, loin d’être résolues, empirent.
« Même nos coutumes sont remises en question, s’exclame la Secrétaire générale de l’UGTG. Alors que nous sommes en difficulté, que le peuple est en danger, que les travailleurs sont en grande souffrance…, tout ce qui intéresse les élus, c’est la Route du Rhum. Ils investissent plusieurs millions dans une course qui ne rapporte rien aux Guadeloupéens : c’est inadmissible ! Avec cette marche, nous voulons mettre en avant l’absurdité des décisions qu’ils prennent, des actions qu’ils mettent en place et qui ne sont pas dans l’intérêt des Guadeloupéens. »
Le syndicat, qui lance un nouvel appel à la population, prévoit une journée de solidarité au CHBT de Basse-Terre, jeudi 10 novembre, dès 8 h 30.
Cécilia Larney