Mardi 18 janvier 2022, Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, ont signé un contrat de financement de 40 millions €.
La CTG et l’Etat se sont ainsi accordés sur la mise en place d’une contractualisation visant à répondre aux enjeux budgétaires de la Collectivité.
Le présent accord structurel a pour objectif de formaliser les engagements respectifs de la Collectivité et de l’Etat en 2022 afin de rendre la gestion de la Collectivité plus performante et de stabiliser à terme sa structure financière.
Solder les emprunts toxiques
et soutenir les investissements
En Octobre 2021, un premier accord intermédiaire de 30 millions € a été signé entre l’Etat et la CTG, permettant ainsi à la Collectivité :
▪ de solder l’ensemble des emprunts toxiques
▪ et de soutenir les investissements en cours réalisés pour les casernes de pompiers, les collèges et lycées
De plus, les travaux de négociation menés par l’Exécutif territorial avec l’Etat tout au long du second semestre 2021 ont permis de définir les bases d’un accord structurel pour un soutien financier pluriannuel de la CTG de 40 millions € par an, en 2022 et 2023 (vote du jeudi 16 décembre 2021 de l’Assemblée de Guyane sur le projet d’accord structurel Etat/Collectivité Territoriale de Guyane).
Ainsi :
▪ La Collectivité s’engage dans un ambitieux processus de performance et de maîtrise de ses dépenses afin d’optimiser la gestion de l’argent public
- L’Etat s’engage à accompagner financièrement la Collectivité sur la période 2021-2023 au travers d’une dotation de fonctionnement (110 millions € sur la période)
- l’Etat et la Collectivité engagent un travail conjoint afin de revoir la fiscalité locale d’ici à 2024
En plus de cette aide de 40 millions d’euros, Sébastien Lecornu a annoncé la construction d’un centre de rétention administrative à Saint-Laurent-du-Maroni ainsi que l’affectation de 17 fonctionnaires de police supplémentaires en Guyane pour lutter contre l’immigration illégale, qu’il a qualifiée de facteur de « déstabilisation ».
Il a de même acté la création d’une nouvelle sous-préfecture, à Saint-Georges-de-l’Oyapock, commune d’environ 5 000 habitants, qui est frontalière du Brésil et un point de passage récurrent de l’immigration irrégulière, afin de « prépositionner des hauts-fonctionnaires » le long de cette frontière, qui est la plus longue de France.