Une cérémonie du 27 mai digne et solennelle au fort Delgrès

Digne et solennelle : c’est ainsi que l’on peut qualifier le mieux la belle cérémonie commémorative organisée ce jeudi par le Conseil départemental dans l’enceinte du fort Delgrès pour célébrer la traditionnelle fête du 27 mai.

Malgré les restrictions sanitaires qui avaient contraint les organisateurs à limiter le nombre d’invités, plusieurs personnaloités avaient pris place sous les chapiteaux dressés dans la grande cour du fort : le préfet Alexandre Rochatte, Josette Borel-Lincertin, présidente du Conseil départemental, Sylvie Gustave-dit-Duflo, vice-présidente du Conseil régional, les deux sénateurs Victoire Jasmin et Victorin Lurel, et bien sûr le maire du chef-lieu, André Atallah.

On remarquait aussi dans l’assiStance Brigitte Rodes, vice-présidente du Conseil départemental, Lucie Weck, adjointe au maire de Saint-Claude, et Marcelle Pierrot, ancienne préfète de la Guadeloupe.

Dans leurs allocutions, les différents intervenants ont tour à tour évoqué le crime contre l’humanité que constitue l’esclavage, les combats livrés par des hommes comme Louis Delgrès ou Victor Schoelcher -chacun en son temps et à sa manière- pour faire abolir cette abomination et faire triompher la justice et la liberté.

Un projet mémoriel commun
pour Saint-Claude et Basse-Terre


André Atallah a dévoilé qu’une réflexion est actuellement en cours avec le maire de Saint-Claude afin d’aboutir à la création d’un projet mémoriel commun autour du sacrifice du colonel Delgrès, entre le fort de Basse-Terre et l’ancienne habitation Danglemont au Matouba.

S’adressant aux jeunes, Josette Borel-Lincertin les a enjoint à « réussir le rêve de Delgrès, celui de Schoelcher, celui des marrons, celui de tous nos ancêtres… à allumer le flambeau du bel espoir pour des hommes libres et égauxSoyez généreusement et positivement fiers de vos différences, a-t-elle ajouté. Déployez vos talents.Ouvrez votre coeur. Osez. Osez la fraternité. »

De son côté, le préfet Alexandre Rochatte a conclu son intervention par ces mots pleins d’humilité : « Je m’incline avec respect devant les victimes de l’esclavage et de la traite négrière. Il est essentiel de garder en mémoire ce long chapitre de histoire qui, depuis les premiers conquistadors, a vu l’élimination des populations autochtones amérindiennes, la déportation massive de générations d’Africains, l’abomination du commerce d’humains, jusqu’au long combat pour leur liberté jusqu’aux abolitions. »

Pour rompre avec les habitudes, ce sont des interprêtes de musique classique — le viloncelliste cubain Alberto Garcia et la cantatrice Carole Venutolo — qui ont réhaussé l’éclat de cette manifestation.

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