Plusieurs centaines de carnavaliers sauvages déambulaient dans les rues de Fort-de-France, dimanche 31 janvier. Une manière de lier besoin d’expression culturelle, retrouvailles sociales ou collégiales, partage d’identité et grogne collective contre l’annulation du carnaval.
Les carnavaliers de Martinique souhaitent infléchir la décision préfectorale d’annulation du carnaval dans les rues de la capitale. Dimanche 31 janvier, partis des Terres Sainville, au nord de la ville, les carnavaliers se sont rendus du côté de la Tour Lumina au sud, marquant des temps d’arrêts manifestes devant le tribunal de Fort-de-France et devant la préfecture, jusqu’au canal Levassor. Pour les carnavaliers, ce moment culturel est trop inscrit dans les mœurs pour être annulé, Covid-19 ou non. D’ailleurs, le port de la cagoule était sans nul doute plus répandu que le port du masque, les carnavaliers craignant plutôt d’être reconnus par les forces de l’ordre ou autres que d’être contaminés par la Covid-19.
A noter que l’édilité de Fort-de-France et les équipes en charge du carnaval foyalais préconisent quatre jours de carnaval au stade André-Aliker de Dillon. Est-ce assez ou trop peu ? L’avenir seul peut le dire ! Les carnavaliers, quant à eux, ne comptent pas en rester là.
Rodolf Etienne