En amont de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan, en juin 2025, l’ouvrage collectif, Un océan en commun ambitionne de mobiliser les apports des sciences naturelles et des sciences humaines et sociales, pour constituer un socle de connaissances partagées sur l’océan.
Entre science et société, le Muséum national d’Histoire naturelle se positionne comme un acteur majeur en matière d’enjeux écologiques et environnementaux. Passeur de savoirs, le Muséum publie depuis 2017 une série d’ouvrages collectifs, les Manifestes, conçus par des comités d’experts scientifiques qui explorent les questions de société sous l’angle de l’histoire naturelle.
Dans ce 8e ouvrage, le collectif de chercheurs-auteurs aborde le thème de l’Océan qui est aussi au cœur de l’actualité avec la tenue de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan en France en juin 2025 et à laquelle le Muséum prendra part.
Vue de l’espace, la Terre est une « planète bleue » : les mers couvrent 70 % de sa surface. Cette image poétique masque les dégradations de plus en plus importantes que l’océan subit.
Mieux protéger l’océan
Dans le même temps, une prise de conscience de la fragilité de ces milieux est à l’œuvre, partout dans le monde : la Grande Barrière de corail est inscrite au patrimoine mondial, les herbiers de Posidonie de Méditerranée font l’objet d’une protection accrue depuis 2020, et les aires marines gérées par les populations locales se multiplient.
Face à ces enjeux, les Nations unies ont déclaré les années 2020-2030, Décennie des sciences océaniques pour le développement durable.
La dégradation des milieux marins engage en effet notre responsabilité commune vis-à-vis des générations futures. Les citoyens sont concernés mais également les États, certains étant davantage à l’origine des dégradations alors que d’autres les subissent. Il s’agit donc, aussi, d’une question de justice environnementale, qui implique de considérer l’océan dans son unité pour le protéger, tout en prenant en compte la diversité des écosystèmes que ce terme recouvre, autant que la pluralité des rapports que les sociétés humaines entretiennent avec lui.