Un collectif contre la violence demande que la plateforme « d’écoute et de dialogue » soit prorogée

Le 8 janvier, des hommes et des femmes de Guadeloupe se sont rassemblés sur le parvis du Mémorial ACTe, à Pointe-à-Pitre, pour protester contre la violence qui entoure la vaccination obligatoire pour les soignants.

Le pic de cette violence ayant été le moment où le directeur général du CHU de la Guadeloupe, assiégé dans son bureau, a été exfiltré par la police, sous les hurlements, les coups, les jets d’urine. Il dit avoir été blessé d’un coup à la tête qui lui a fait perdre connaissance quelques secondes, tandis qu’on le portait littéralement vers une voiture de police pour quitter le CHUG.

Des soignants, vaccinés, qui travaillent en unités de soins, disent avoir été insultés, vilipendés, leurs véhicules vandalisés par des personnes se disant antivax.

David Dahomay, militant associatif et syndical, fonctionnaire territorial de son état, a pris la tête d’un mouvement collectif de protestation. Ce mouvement proteste contre l’image que l’on veut donner ici ou là de cette initiative.

« Depuis le 19 novembre 2021, la Guadeloupe est sous les feux d’inacceptables violences… », dit un communiqué qui poursuit :

« Le 8 janvier 2022, des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens se sont rassemblés au Mémorial ACTe pour dire NON aux violences exercées dans l’enceinte du CHU de Pointe-à-Pitre. Nous remercions toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés et qui ont signé notre appel. Cette manifestation pacifique a permis à de nombreux concitoyens dont des soignants, de sortir du silence en s’exprimant sur les difficultés de leur quotidien.

Aucun des acteurs de notre vie citoyenne ne doit être menacé ou agressé. Ni les agents du service public, et notamment hospitalier, quelles que soient leurs fonctions au service de tous. Ni les professionnels de la justice comme les avocats, quels que soient leurs engagements au service du droit. »

Pour apaiser le débat, il poursuit : « Sensibles au drame humain vécu par les 300 à 400 personnels de la santé qui ne souhaitent pas accepter les contraintes légales relatives à leur profession, nous pensons qu’il est vivement souhaitable que les dispositifs d’écoute et d’orientation soient encore prorogés quelque temps, et en particulier la plateforme « d’écoute et de dialogue », afin de ne laisser personne sans solution. »

Mais préviennent : « De la même manière, nous exigeons que celles et ceux qui ont fait le choix de se conformer à la loi, ne soient pas empêchés de remplir leur mission.

Sans sous-estimer l’urgence d’apporter des solutions aux autres revendications sociales qui fracturent notre « vivre ensemble », il est grand temps que certaines oppositions entre nous cessent pour laisser place à un dialogue constructif et apaisé avec toutes les composantes du peuple de Guadeloupe.

En écho à la mobilisation du 8 janvier 2022, nous condamnons sans réserve une nouvelle fois toutes formes d’outrances, d’où qu’elles proviennent.

Les établissements sanitaires et médico-sociaux sont notre bien commun. Leur protection comme celles de tous nos lieux vitaux doit être l’affaire de tous les citoyens. Nou bon épi sa ! »

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Les signataires du communiqué :

Tony ALBINA, Rita AZAR, Jenner BEDMINSTER, Elizabeth CHOMEREAU-LAMOTTE, Michel CORBIN, Pierre COURTOIS, David DAHOMAY, Jacky DAHOMAY, Patricia DELMAS, Sonia DERIAU-REINE, Michel EYNAUD, Jan-Marc FERLY, Hervé GUIBERT, Elisabeth GUSTAVE, Hubert JABOT, Béatrice IBENE, Marc JALET, Bruno JOFA, Olivier LABOISSIERE, Nathalie LAUL, Nicole LORI-DELFOLIE, Delphine LAURICELLA, Rosan MONZA, Jacques PAUL, Viviane ROMANA, Emmanuel RAVI, Michel REINETTE, Pierre REINETTE, Christian SAAD, Philippe SADIKALAY, Corinne SAINTE-LUCE, Carole VENUTOLO, Alex VIGNAL, Georges VILA.

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