Les naufragés abandonnés par les passeurs au large de Sainte-Rose

A 04 h 53, ce lundi 22 février, un appel du CROSSAG aux sapeurs-pompiers de Guadeloupe demande des secours en mer pour une reconnaissance dans le Grand Cul-de-sac marin.

Le bateau dérivait au large du Grand Cul-de-sac marin.

Il semble qu’il y ait un bateau en difficulté en mer avec environ une soixantaine de personnes à bord. Sa localisation est inconnue.

La SMSN et l’hélicoptère Griffon 971 partent pour une reconnaissance.
Plusieurs bateaux sont dépêchés sur place.

A 7 h 57, les sapeurs-pompiers ont la confirmation d’un bateau en difficulté au large de Sainte-Rose avec plusieurs personnes à bord.

Les secours sont intervenus rapidement.

Le bateau, une vedette, le Sea Lion, est découvert peu après, avec à son bord 70 personnes, dont 58 hommes, 11 femmes et un enfant qui sont secourus. Il s’agit de migrants qui se dirigeaient, semble-t-il, vers Saint-Martin.

Le bateau, assez neuf et en très bon état, s’est encayé dans le Grand Cul-de-sac marin, cette nuit. A l’arrivée des premiers sauveteurs (la SNSM et l’hélicoptère de la Gendarmerie), les deux passeurs qui étaient à bord sont montés dans un autre bateau, suiveur, et ont pris la fuite.

Un premier bilan médical a permis de constater de la santé des naufragés, des ressortissants haïtiens. Parmi les naufragés, une femme enceinte.

Interrogés, les naufragés ont reconnu qu’ils venaient d’Haïti et qu’ils tentaient de passer à Saint-Martin. La filière est connue : un vol entre Port-au-Prince et Roseau, en Dominique et de là, un bateau surchargé et vogue la galère, à 2 000 euros le passager vers la Guadeloupe ou Saint-Martin, où les gens sont débarqués de nuit dans des coins tranquilles.

Filière prospère un temps et qui avait été interrompue grâce à des accords entre la France et la Dominique mais il semble que, profitant d’une période où les autorités françaises (et dominiquaises) sont occupées ailleurs, des filières locales aient repris leurs activités de trafic d’être humains

Deux Zodiac de la Gendarmerie maritime, un navire des Douanes, un navire des Affaires maritimes, en plus de la SNSM et d’autres embarcations, dont une vedette inter-îles, se sont mobilisés pour transporter ces naufragés vers le port de croisière, à Pointe-à-Pitre.

Ces naufragés seront pris en charge par La Croix-Rouge, sous l’égide de l’ARS.

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