Ensemble, les différents syndicats de Guadeloupe ont annoncé ce mardi 27 avril la tenue d’un défilé samedi 1er mai à l’occasion de la journée internationale des travailleurs, et ce dans le respect des conditions sanitaires.
Confinement ou pas, les syndicalistes de Guadeloupe comptent bien profiter de leur droit de manifester ce samedi 1er mai. Alors qu’ils se sont abstenus l’an dernier, il est apparu plus que nécessaire de se mobiliser cette année au vu des nombreux mouvements sociaux que connaît actuellement l’archipel. L’occasion pour tous de rappeler que le 1er mai n’est pas une fête du travail mais bien une journée de lutte des travailleurs.
On ne compte plus le nombre de conflits sociaux et les revendications des différents syndicats de Guadeloupe. Les postiers, les agents communaux, les écoles, l’université, les entreprises privées… Ces derniers temps la Guadeloupe a connu plusieurs bouleversements.
C’est pourquoi, selon les différents syndicats rassemblés sous le signe de l’union : CFTC, CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, SPEG, SUD PTT GWA, SUNICAG, UGTG, UNSA, il est essentiel de se réunir ce samedi.
Selon Max Evariste, secrétaire général de Force Ouvrière Guadeloupe, tous les travailleurs doivent se mobiliser contre le patronat qui profiterait de la crise économique pour licencier sans raison valable.
La canne de Marie-Galante
au cœur des préoccupations
Pour Michel Letapin, secrétaire général de l’UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) : « ce 1er mai doit être marqué sous le sceau de sauver Marie-Galante, à cause de la disparition programmée de l’usine sucrière. La seule unité qui permet un bon fonctionnement de l’économie de Marie-Galante est en voie de disparition à cause d’une panne, à notre avis, un peu organisée », affirme t-il. Selon les syndicats, Marie-Galante est en danger et le départ de la population risque d’augmenter face à la destruction de la filière canne. Un déplacement des différentes organisations syndicales est prévu afin de montrer leur engagement auprès des ouvriers et de la population.
Une période difficile
pour l’éducation
Le SNCL (Syndicat National des Collèges et Lycées), la FAEN (Fédération autonome de l’Éducation nationale), le FSU (Fédération syndicale unitaire) et le SPEG (Syndicat des personnel de l’éducation en Guadeloupe), ont chacun rappelé à leur tour la situation difficile que connaît le secteur de l’éducation en Guadeloupe. Non seulement du fait de la situation sanitaire mais aussi des problèmes d’approvisionnement en eau, de la suppression de la filière d’art à l’université des Antilles ou encore de la question de la mutation des enseignants Guadeloupéens.
« Le covid n’a pas provoqué de problème, le covid a montré les problèmes que l’on avait déjà. Le manque d’eau, le manque d’investissement des collectivités dans les écoles. Des écoles manquent de savon et de lavabo, ce n’est pas normal. L’école en Guadeloupe souffre de nombreux maux ! », a martelé Marie-Emile Mirval, secrétaire général du SPEG (Syndicat des personnels de l’éducation en Guadeloupe).
Les syndicats appellent les travailleurs, les chômeurs, les jeunes et même les retraités à se mobiliser ce 1er mai. Le rendez-vous est fixé à 8 h 30 devant la mairie de Pointe-à-Pitre.
Elodie Soupama