Pour faire face à une violence de gangs impressionnante qui menace l’Etat, le président de la République de Trinidad-et-Tobago, en accord avec les partis politiques, a proclamé l’état d’urgence sur tout le territoire.
En 2024, Trinidad et Tobago a enregistré 623 homicides dont 61 ont été commis au mois de décembre.
Le ministre de la Justice par intérim, Stuart Young, et Fitzroy Hinds, ministre de l’Intérieur, ont expliqué aux journalistes réunis dans une conférence de presse que proclamer l’état d’urgence est devenu nécessaire pour protéger la sécurité nationale.
« Dans les fusillades, qui se passent désormais dans des lieux publics, les membres des gangs utilisent des gros calibres automatiques comme les AR15 et les AK47. Ainsi, ces dernières 48 heures, ces armes automatiques ont tué six individus dans deux règlements de compte », a affirmé Stuart Young, ministre de la Justice par intérim.
Selon des informations reçues par les autorités, des représailles se préparent. Les autorités anticipent avec cette proclamation une augmentation de l’activité criminelle.
Malgré l’état d’urgence, il n’y aura pas de couvre-feu instauré. Les activités économiques et sociales vont se poursuivre normalement. Les enfants iront à l’école, les fêtes de fin d’année et les préparatifs du carnaval vont continuer.
Cependant, les autorités auront plus de latitude pour perquisitionner, procéder à des contrôles de céhicules terrestres et d’embarcations.
De même, des personnes interpelées pourront être placés en détention sans être mises en examen pendant une période de 7 jours. Il n’y aura pluss libération sous caution possible.
Les paramilitaires de Trinidad et Tobago seront dotés exceptionnellement de pouvoirs d’interpelation.
Un tribunal spécial est mis en place pour juger les affaires délictuelles concernées par l’état d’urgence.