Le ministre de la Sécurité nationale Fitzgerald Hinds a pris la parole, lundi 9 mai 2022, pour se plaindre du comportement de certaines victimes d’agressions sexuelles au nom du système judiciaire du pays.
Selon lui, la capacité du système judiciaire est limitée par le choix de certaines victimes de conclure des accords avec leurs agresseurs. Ces accords empêcheraient la justice de poursuivre les criminels, qui ont le droit de ne pas être inquiétés par des peines de prison dans le cadre de ces accords.
Le ministre de la Sécurité nationale, a complété son intervention en démontrant que le système judiciaire avaient des taux de résolution très élevés dans le cadre des affaires d’agressions sexuelles. Pour lui, il faudrait que les victimes laissent plus de place à l’action judiciaire, au lieu de « choisir de profiter de leur statut de victime. »
Ce phénomène touche les hommes comme les femmes, a-t-il précisé. La présidente de la Chambre d’Antigua-et-Barbuda s’est exprimé autour de cette législation qui permettait ces arrangements à de nombreuses reprises, elle souhaitait revenir sur cette possibilité.
En 2020, sur les 90 viols qui ont été signalés, la police a résolu 40 affaires. Sur ces 40 affaires de nombreuses victimes ont décidé de ne pas aller jusqu’au procès en acceptant des arrangements avec leurs agresseurs, à l’instar de maisons ou de sommes d’argent.
Ces arrangements ont été qualifiés de « flatteries » par le ministre de la Sécurité nationale. « C’est comme laisser des trafiquants de cocaïne libres, cela a des conséquences pour le reste de la population », a-t-il soutenu.
Source : Trinidad Express