Air Caraïbes, entre autres compagnies aériennes, vient d’augmenter de 3 euros sur les lignes régionales et de 30 euros sur les lignes internationales le prix des billets d’avion. Elle n’est pas la seule, contrainte par la hausse de 15% du prix du kérosène par la SARA. Hausse décidée sans prévenir, avec effet rétroactif. Le piège !
Si les élus se sont montrés discrets sur cette hausse qui touche des dizaines de milliers de Guadeloupéens et de Martiniquais, c’est soit qu’ils ne se sentent pas concernés, leurs déplacements étant quasiment toujours pris en charge par les collectivités, soit que la nouvelle est passée par-dessus leur tête…
Pas sur celle de Thierry Abelli !
Thierry Abelli, président de la Communauté d’agglomération du Grand Sud Caraïbes, dans un communiqué, « s’insurge contre les annonces d’augmentation de 15 à 20% du prix des billets d’avion entre la Guadeloupe et l’Hexagone faites par la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM). »
Il s’interroge « sur le fait qu’une augmentation de 15% du prix du kérosène qui n’est qu’un des éléments constitutifs du prix d’un billet d’avion puisse justifier une telle augmentation. Il rappelle qu’un tel niveau d’augmentation serait néfaste au pouvoir d’achat des ultramarins et des ressortissants de ces territoires qui, pour des raisons professionnelles, scolaires ou familiales, n’ont d’autres alternatives que d’utiliser ce
seul service public de transport entre la Guadeloupe et l’Hexagone. »
De plus, il dénonce le fait qu’elle risque également d’impacter la fréquentation touristique de notre territoire; secteur déjà fortement fragilisé par la crise sanitaire. Bien vu, président !
Il confirme enfin que la lutte contre la vie chère doit demeurer, plus que jamais, un axe prioritaire des politiques publiques à développer sur nos territoires.
Il demande à ce que, lors de la mise en œuvre effective de ces augmentations — c’est fait pour ce qui est d’Air Caraïbes — , la Direction Générale de la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) veille au respect du droit à la consommation.