Transport aérien. Le destin d’Air Antilles et Air Guyane se jouera le 2 octobre

Le Groupe CAIRE, qui regroupe les compagnies ariennes locales Air Antilles et Air Guyane, est en déroute. Le tribunal de commerce a examiné, hier après-midi, les trois offres de reprises qui sont restées sur la table. Il y en avait six au départ, certaines tout à fait fantaisistes.

De quoi s’agit-il ? De reprendre et poursuivre les activités de deux compagnies aériennes, l’une, Air Antilles assurant les vols dans la Caraïbe à partir de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France, l’autre, Air Guyane assurant les vols intérieurs de ce vaste territoire.

Une gestion à la petite semaine, un personnel déterminé à ne plus accepter n’importe quoi et souhaitant être rémunéré à sa juste valeur, ont mis la société CAIRE à genoux.

Deux possibilités : la liquidation des sociétés, ce qui ne serait pas sans occasionner, non seulement des centaines d’emplois perdus, dans un secteur en crise, mais encore des difficultés sans nom pour la Guyane, l’avion étant la seule possibilité de se déplacer vers certains villages de l’intérieur.

Et puis, la disparition de ces deux compagnies aériennes pourrait entraîner, sur un segment franco-français l’arrivée d’une compagnie caribéenne ou sud-américaine.

Hier, jeudi 21 septembre, les magistrats ont entendu les possobles repreneurs, ceux qui ont fait des offres que l’on peut dire « sérieuses. »

Elles sont trois. La première offre étudié par les magistrats est celle portée par la CAFOM. Il s’agit d’un groupe de distribution spécialisé dans l’ameublement. Son PDG est André Saada, homme d’affaires bien connu. L’offre de la CAFOM porte sur la totalité du Groupe CAIRE, à savoir les deux compagnies aériennes, Air Antilles et Air Guyane. 194 salariés seraient repris sur les 296 présents au moment de la cessation d’activité.

La deuxième offre est portée par la CIPIM, une holding hexagonale, et la Collectivité de Saint-Martin. Cette offre ne porte que sur Air Antilles. La reprise de 120 des 218 salariés est envisagée.

La troisième offre est pour la société Air Guyane. Guyane Fly, le nom de l’offre — et de la future société — est portée par Franck Louison, entrepreneur du BTP, lui aussi très connu en Guyane. L’ensemble des salariés d’Air Guyane, 78 personnes, conserverait son emploi.

A retenir, puisqu’on lui a demandé son avis, que le Comité social et économique (CSE) du Groupe CAIRE a une préférence pour les offres de CIPIM et Collectivité de Saint-Martin pour Air Antilles et Fly Guyane pour Air Guyane. Pour aller plus loin, le CSE a laissé entendre que certains actionnaires de CAIRE sont aussi actionnaires… de CAFOM.

De son coté la Direction de l’Aviation civile qui a étudié les offres a indiqué que l’offre combinée présente davantage de points favorables que l’offre globale de la CAFOM.

Décision le 2 octobre 2023.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​