Transport aérien. La République du Congo n’entrera pas au capital de Corsair

Tribulations de Corsair : le Congo se défile mais un nouvel actionnaire pointe le bout de son nez.

« Les 15 millions d’euros que la compagnie aérienne avait obtenus de la République du Congo pour entrer dans le capital de la compagnie aérienne pourraient être saisis dans le cadre du bras de fer judiciaire qui met aux prises le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou N’Guesso, et un homme d’affaires Libanais, Moshen Hodjeg », affirmaient nos confrères de Marianne en janvier 2024.

La compagnie avait alors une dette fiscale d’un peu moins de 150 millions d’Euros et selon Marianne, pour épurer en partie ce passif, l’Etat aurait autorisé Corsair à défiscaliser deux avions qui devraient être immatriculés en Guadeloupe. Le gain fiscal serait de 35 millions d’euros par appareil. Restait à trouver des fonds frais… venant du Congo, soutenaient les optimistes.

Or, le pays est bien en peine de trouver cette somme. Pour rembourser une dette conséquente à Moshen Hodjeg, près d’un milliard d’euros, la présidence vend ses bijoux de famille. Et même l’avion du chef de l’Etat. Alors, confier de l’argent à Corsair…

« Dans le cadre des discussions entre Corsair et la République du Congo, la République du Congo et les actionnaires de la compagnie (OMRP) ont décidé d’un commun accord de limiter leur partenariat autour de leur coopération commerciale et opérationnelle à l’ouverture de la ligne Paris- Brazzaville. » C’est ce qu’avoue platement la compagnie aérienne dans un communiqué.

« La République du Congo a décidé de concentrer ses moyens sur le développement de sa compagnie nationale pour les liaisons domestiques et régionales avec le soutien stratégique de la compagnie Corsair qui, de son côté, entend bien poursuivre l’ouverture de la ligne Paris-Brazzaville, en collaboration avec les autorités congolaises. » Comme c’est bien dit.

Le PDG de Corsair, Pascal de Izaguirre, et les actionnaires de la compagnie Corsair (OMRP) « se réjouissent du maintien de la collaboration très positive avec la République du Congo visant à développer la connectivité avec la France et le développement économique du pays. Ces derniers souhaitent remercier chaleureusement la Présidence de la République du Congo pour sa contribution à ces discussions au travers des interlocuteurs qu’il a désignés à cet effet ainsi que leurs conseils (M. Joël Rault et Me Numa Rengot) qui ont œuvré en ce sens », affirme un communiqué.

« En parallèle, dit le communiqué, ils ont d’ores et déjà identifié un nouvel actionnaire privé d’un groupe français pour compléter ce nouveau tour de table, preuve d’une attractivité renforcée de la compagnie. L’arrivée de ce nouvel actionnaire ne modifiera en rien le plan d’affaires projeté et transmis à la Commission européenne. »

Donc, tout baigne ! Le jeu des chaises musicales continue.

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