Fin mars, affirment des sources concordantes reprises par des agences de presse et des journaux spécialisés, une alerte à la pénurie de carburant pour les avions, ce qu’on appelle du kérosène, a été lancée aux Antilles françaises.
L’allègement des restrictions sanitaires a fait que les lignes aériennes qui avaient été interrompues ou qui étaient moins fréquentées faute de passagers pour ces destinations ont repris peu à peu.
Ce besoin important en carburant qui est monté en puissance en quelques jours a fait que la SARA, qui fournit en carburants, depuis sa raffinerie de Martinique, les Antilles françaises, s’est retrouvée à cours et a dû puiser dans ses stocks pour faire face à l’urgence.
En effet, la SARA possède des stocks de carburants répartis entre Martinique, Guadeloupe et Guyane qui permettent de compenser l’attente de l’arrivée et du traitement du pétrole de mer du Nord.
Les réserves, néanmoins, sont importantes et il n’y a pas, semble-t-il, d’inquiétude à avoir. D’autant que les arrivées des pétroliers se font régulièrement malgré la hausse du prix du produit de base sur le marché international et les inquiétudes sur les approvisionnements liés à la crise en Ukraine.
Selon les autorités aéroportuaires, il est conseillé aux compagnies locales de compléter leur plein de carburant dans les autres îles quand elles le peuvent (ceci dans les limites de la sécurité). Des îles anglophones qui connaissent le même problème… Des îles anglophones qui appliquent le tarif international…
« Le cours du pétrole a doublé depuis le mois de novembre et il pèse pour un quart dans le coût d’exploitation d’une ligne aérienne », a rappelé la semaine dernière Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français (UAF). On comprend que les compagnies préfèrent s’approvisionner sur le territoire national où le kérosène est détaxé. Il échappe en effet à la Taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE) ainsi qu’à la TVA.
La SARA, qui approvisionne les Antilles françaises en carburants, alimente les véhicules des particuliers et des professionnels, en essence et gazole, les marins-pêcheurs en essence spécifique (diesel marine, gazole bleu avec un taux maximun de 0,1% de soufre) tout comme l’est celle pour les agriculteurs (gazole non routier, moins polluant) et les avions en kérosène.
Il semble qu’il n’y ait pas d’inquiétude pour les prochaines semaines sur l’approvisionnement. D’ailleurs, le prochain pétrolier doit arriver en Martinique en début de semaine prochaine.
