Transition écologique. Barbara Pompili en visite pour cinq jours en Guyane

Craignent-ils des réactions à leur venue ? Les ministres du gouvernement de Jean Castex annoncent au dernier moment leur venue en Guyane. On l’a vu récemment, pour des ministres de second ordre. On le voit encore pour la venue de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. Arrivant ce samedi 29 janvier, elle restera en Guyane jusqu’à mercredi. 

Son programme est ni plus ni moins chargé que lors de visites similaires en durée :  inauguration de la centrale biomasse de Saint-Georges et de l’usine de Cacao, présentation d’une patrouille conjointe entre la gendarmerie nationale et la police surinamaise à Maripasoula, visite du chantier de AmazonActiv Valley, dans la friche industrielle de TDF à Montsinéry… Et quelques rencontres d’administratifs de haut rang et d’élus. 

La Guyane est un terrain où tout est à faire en matière d’écologie avant qu’il soit trop tard. On a trop tendance à penser qu’une telle surface, de telles richesses naturelles, peuvent permettre de prendre des risques avec l’environnement. Sauf que rien n’est éternel. On le voit avec l’orpaillage clandestin qui grignotte à tout-va la forêt, pollue les sols, les cours d’eau. Et qui dit cours d’eau dit étendue du problème tout le long de celui-ci jusqu’à la mer.

La transition écologique dont Barbara Pompili est la vestale ce n’est pas que la protection des espaces naturels. C’est aussi permettre aux habitants du territoire de mieux vivre, de profiter de la nature et de ses bienfaits sans la dénaturer. 

Une centrale biomasse, c’est important pour le territoire. Celle de Saint-Georges, l’usine de Cacao, l’usine de Kourou, permettent de fournir de l’énergie en limitant la pollution. Mais, il faut un oléoduc, qui traverse la Guyane pour fournir le fioul nécessaire à leur fonctionnement. Alors, est-ce la bonne solution ? 

Dans une région où l’eau est abondante, les fleuves ne seraient-ils pas la solution écologique pour fournir de l’énergie électrique sans risque de pollution ? Curieusement, on n’en parle pas beaucoup. 

AmazonActiv Valley, explique-t-on, est un projet structurant pour la Guyane, né du Plan de relance post-Covid. Il vise à développer une plateforme autour des produits naturels écologiques et biosourcés de Guyane, un site unique industriel permettant de fédérer et structurer les divers acteurs de la filière des ingrédients et matières premières végétales d’Amazonie française. 

En quelques mots, l’AmazonActiv Valley, c’est la Silicone Vallée des produits naturels Made in France, au cœur de l’Amazonie. Ce projet est amorcé par la phase de mise à l’échelle commerciale du portefeuille de produits d’innovation de Bio Stratège Guyane et par le déploiement d’une offre de services de recherche appliquée sur mesure et de contrôle qualité des bioressources et produits tropicaux et amazoniens. En développant la filière des produits naturels, la Guyane peut devenir un leader international !

La patrouille conjointe organisée pour Barbara Pompili permettra à celle-ci d’avoir de belles photos sur les magazines mais elle n’empêchera pas de se souvenir que la Guyane et son économie souffrent aussi de la pêche illégale dans les eaux territoriales au détriment des marins-pêcheurs de Guyane et que le Suriname n’est pas le dernier des Etats voisins à laisser ses professionnels piller les eaux guyanaises.

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