Transat Jacques Vabre : ralentissement devant, accélération derrière

Le Pot-au-noir réduit l’avance du Maxi Edmond de Rothschild en Ultime, alors que Primonial, lui, creuse l’écart sur les autres Ocean Fifty. Chez les monocoques, la transatlantique se joue pour le moment avec les influences des terres : les côtes africaines pour les Imoca, l’archipel des Canaries pour les Class40.

Ultime : négociation du Pot

Les quatre Ultimes poursuivent leur traversée, direction les alizés de l’hémisphère Sud. Cependant, un sérieux obstacle est encore à franchir avant de les atteindre. Le Maxi Edmond de Rothschild conserve sa première place, malgré une zone de convergence intertropicale peu clémente qui empêche l’équipage d’atteindre leurs vitesses habituelles. Aussi, les poursuivants réduisent l’écart, mais pourraient eux aussi être ralentis par la suite.

Ocean Fifty : On ne les arrête plus !

Primonial bénéficie ce matin d’une avance de 190 milles sur ses poursuivants. Une progression énorme sur le reste de la flotte due à des conditions favorables de vent. En effet, nombreux sont les trous de vent à se dresser sur la route des Ocean Fifty, des obstacles difficiles à franchir.

Ils sont cinq dans l’ouest du Cap-Vert à converger vers une trajectoire similaire vers le Pot-au-noir. Arkema 4 pourrait bien suivre cette option à l’issue d’un recalage vers l’ouest. Seul CGA – 1001 Sourires choisit un passage Est entre les îles de l’archipel.

Une chose est sûre, les empannages rythment encore le quotidien des Ocean Fifty qui réfléchissent sérieusement à leur entrée dans le Pot-au-noir qu’ils devraient atteindre d’ici ce mardi matin.


Imoca : glissades le long de l’Afrique
Image de La Mie câline, de Rodolphe Sépho et Arnaud Boissières.

La bataille continue de faire rage au sein des 60 pieds qui évoluent le long des côtes africaines en formation groupée. La flotte est désormais scindée en deux, avec six équipages en éclaireurs, suivis, 250 milles plus au nord du reste de la flotte. Le classement évolue au gré des empannages, mais les stratégies restent similaires. Les Imoca sont calés très à l’Est par rapport à une transat classique, de fait, chacun tente d’aller chercher la pression émanant du continent africain. Ils vont devoir saisir les opportunités afin de se décaler vers l’ouest à l’approche du Pot-au-noir.

Les duos doivent également gérer le trafic important présent dans cette zone. Cargos, barques, pêcheurs, tous ne sont pas signalés à l’AIS, la vigilance est donc de mise !


Class40 : premières étraves aux Canaries

Les stratégies choisies par les 40 pieds seront multiples. La tête de flotte se faufile déjà entre les îles de l’archipel espagnol. Volvo a pris l’option la plus à l’Ouest en passant entre La Palma et Gomera. Redman, Banque du Léman et Edenred longent Tenerife, tandis que La Manche #EvidenceNautique et Lamotte Module Création décident un passage à l’Est de Gran Canaria.

Derrière eux, la flotte s’étire jusqu’à la latitude des Açores, un scénario inhabituel pour une flotte réputée pour son homogénéité. Les prochains jours n’arrangeront rien puisqu’ils devront négocier une nouvelle difficulté. Une zone sans vent viendra s’installer sur le Cap-Vert.

Classement

Etabli ce lundi 15 novembre, à 7 heures

  • Class40 : Redman, Banque du Léman, Volvo. Groupe G2C-La Martinique (Jean-Edouard Criquioche/Eric Baray) est à la 27e place.
  • Ocean Fifty : Primonial, Koesio, Solidaires en peloton (Thibaut Vauchel Camus et Frédéric Duthil).
  • Imoca : Apivia, LinkedOut, 11th Hour Racing Team-Malama. Damien Seguin et Benjamin Dutreux sur Groupe Apicil sont à la 12e place. La Mie câline d’Arnaud Boissières et Rodolphe Sépho est à la 14e place.
  • Ultimes : Maxi Edmond de Rothschild, SVR-Lazartigue, Banque Populaire XI.
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