Transat Jacques Vabre : le vent aux abonnés absents

Il flotte un air de roulette russe sur la Transat Jacques Vabre : tous les concurrents se trouvent enlisés dans une dorsale anticyclonique allant de Madère à Dunkerque.

Le passage du plateau continental, synonyme de perturbation de vent, n’arrangera pas la situation des skippers. Toutes les étraves semblent cependant pointer vers le sud, annonçant encore quelques jours de bataille dans le golfe de Gascogne. L’objectif : toucher du vent d’est afin de s’échapper de cette zone. Quel équipage y parviendra en premier ? Telle est la question du jour…

Ultime : le temps de la contemplation


« Il parait que le vent a disparu de la planète. » Ce sont les mots de Thomas Coville, joint à la vacation ce matin. « Nous passons des heures et des heures à scruter l’eau, poursuit le skipper de Sodebo Ultim 3. La moindre risée est tellement précieuse que nous faisons tout pour l’avoir. Quand le bateau avance à 5-6 nœuds, c’est l’émotion ! »

En effet, voilà une trentaine d’heures que les cinq géants des mers peinent à avancer dans un vent aux abonnés absents qui joue avec les nerfs des marins. Ils devraient commencer à voir le bout de leur peine dans quelques heures avec du vent d’est et ainsi s’échapper vers la côte espagnole. En attendant, certains choisissent d’apprécier le moment présent, plutôt que de subir l’attente.

Ocean Fifty : en chasseurs dans le golfe de Gascogne

La dorsale a souri aux chasseurs qui ont pu rattraper les Ultimes, hier. Une situation assez atypique quand on connait les différences de performance entre les deux classes de bateau. Koesio fait route seul et s’empare de la première place. Les six autres 50 pieds bataillent en duel. Tout est encore flou pour la flotte.

Imoca : le jeu encore ouvert

 
A seulement 40 milles derrière les multicoques, les premiers Imoca sont confrontés à la même problématique. Apivia continue d’ouvrir la voie à ses concurrents. Cependant, mille après mille, l’écart se réduit. Alors que Charlie Dalin et Paul Meilhat tenaient une avance confortable de 35 milles sur leur dauphin hier soir, les vents très faibles ont permis à l’équipage américain, 11th Hour Racing Team – Mālama, de rattraper le leader. Ce matin, seulement 4 milles séparent les deux 60 pieds. Cette première partie de course est loin d’être un long fleuve tranquille !

Class40 : Au plus près des côtes

Les 40 pieds continuent de se bagarrer au plus proche des côtes bretonnes. Dans si peu de vent, il faut jouer avec les courants le long de la côte pour pouvoir avancer. Aucun bateau ne se détache de la flotte pour l’instant et le classement ne cesse d’évoluer. Les équipages sont encore plongés dans les fichiers pour trouver la meilleure porte de sortie.

Avaries 

Cette nuit, le Class40 Randstad-AUSY, skippé par Clara Fortin et Martin Louchart, avait dû s’arrêter à Roscoff pour réparer un incident technique sur son système de télécommunication. Tout est de nouveau opérationnel à bord, les skippers entament leur remontada.

Le classement

Etabli à 4 heures, ce mardi 9 novembre

  • Class40 : La Manche #EvidenceNautique,Volvo, Project Rescue Ocean. Group G2C-La Martinique, avec Jean-Edouard Criquioche et Eric Baray pointe à la 35e place.
  • Ocean Fifty : Koesio, Leyton, Arkema 4
  • Imoca : Charal, 11th Hour Racing Team – Malama, LinkedOut. La Mie câline de Rodolphe Sépho et Arnaud Boissières est à la 10e place, ce matin. Suit, à la 11e place, Groupe Apicil, de Damien Seguin et Benjamin Dutreux.
  • Ultimes : Maxi Edmond de Rothschild, SVR – Lazartigue, Sodebo Ultim 3
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