Après dix ans passés à la tête du Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe (CTIG), Willy Rosier a quitté ses fonctions. On le retrouve quelques mois plus tard à la tête du tourisme au Bénin.
Quand il a démissionné « pour voir d’autres horizons », Willy Rosier a surpris le monde économique. Certes le patron du tourisme en Guadeloupe avait eu quelques problèmes de santé, certes, il avait manifesté son envie de voir du pays, mais en fait, ce sont les aléas et les envies lés au stress d’une fonction pas toujours facile.
Il fallait d’une part concilier son expertise avec les désirs des élus qui chapeautent le CTIG, d’autre part avancer énergiquement, la destination Guadeloupe ayant, dans les années 2000, perdu de sa superbe et de son attrait. La routine.
L’arrivée de Willy Rosier à la direction générale du CTIG a redonné du tonus à l’institution, l’expert bénéficiant de la confiance de Victorin Lurel, puis de Josette Borel-Lincertin, enfin d’Ary Chalus, présidents successifs de la Région Guadeloupe durant ses fonctions.
Les idées fusaient car Willy Rosier est un homme de qualité, bien formé — maîtrise en sciences de gestion et DEA en économie industrielle —, qui s’est frotté à de nombreuses fonctions, dans le privé et dans le public — 11 ans dans un groupe financier d’envergure nationale (un assureur) puis directeur de cabinet de la présidence du Comité Martiniquais du Tourisme, enfin directeur général adjoint de ce comité —, ce qui lui a donné ces connaissances, ce savoir-faire qui font les grands entrepreneurs. Des idées, de l’allant, le CTIG était dans de bonnes mains.
Et puis, Willy Rosier a quitté ses fonctions, pour aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte.
Au Bénin, il a été chargé de mission au tourisme et à l’attractivité du territoire du président de la République Patrice Talon jusqu’à sa nomination le 19 octobre comme directeur général du Tourisme.
Un nouveau défi, en terre africaine, cette fois-ci.
André-Jean VIDAL