Très attendue par le secteur touristique, la levée des motifs impérieux, effective depuis le 9 juin, ne se traduit pas encore par un afflux de clients dans les hôtels et gîtes de Guadeloupe. Pour autant, les marques d’intérêt, manifestées ici et là, entretiennent l’optimisme des professionnels de l’hébergement touristique pour les prochains mois.
Avec ou sans motif impérieux pour se rendre en Guadeloupe, le mois de juin reste une période creuse dans l’hôtellerie. La levée de certaines restrictions a – au mieux – permis à une clientèle d’affaires de reprendre ses habitudes. « Les professionnels de Martinique, Saint-Martin et même de Paris, reviennent tout doucement, mais pour l’instant, pas de touristes », constate Catherine Cadrot, directrice de l’hôtel l’Arawak, au Gosier.
Une clientèle locale à Marie-Galante
Pour les propriétaires de gîtes, selon que l’on soit en Guadeloupe dite « continentale » ou dans une île de l’archipel, l’histoire ne s’écrit pas de la même manière. A Saint-Louis (Marie-Galante), le Jardin des 4 épices enregistre un léger mieux « surtout le week-end, et grâce à la clientèle locale. Nous n’avons pas de réservations de l’extérieur pour le moment. » Incontournable à Marie-Galante, le Soleil levant (Capesterre) espère des jours meilleurs dans les mois à venir : « Nous recevons surtout des locaux et des professionnels. Le niveau de réservations est en dessous de ce qu’on aurait pu faire en temps normal. En juillet, nous espérons accueillir des familles venues de l’Hexagone. Mais, on compte plus sur un redémarrage en 2022… ».
« On ne se bouscule pas à Terre-de-Haut »
A Terre-de-Haut (Les Saintes), les professionnels du secteur s’attendent au retour des visiteurs à partir de juillet. A cette heure, la plupart des restaurants et lieux d’hébergement de l’île sont fermés. Réouverture prévue en juillet. « Nous n’avons pas encore enregistré de changement au niveau des réservations, constate Mireille de l’hôtel Les Petits Saints, qui fermera ses portes du 18 juin au 1er juillet. Il y a une ou deux demandes, mais les gens ne se bousculent pas pour le moment. En revanche, pour Noël et le Jour de l’an, nous sommes complets ! »
Il n’empêche que les demandes de renseignements par mail, les appels téléphoniques…. constituent « une lueur d’espoir » pour Olivia Ramoutar-Badal, vice-présidente de la Fédération du Tourisme de proximité de la Guadeloupe : « Il n’y a pas de réservations fixes, mais la situation commence un peu à bouger : ça donne du baume au cœur. C’est sûr qu’on ne sera pas complet la semaine prochaine, mais il y a de l’espoir pour juillet/août ! »
Cécilia Larney
Des séjours plus longs à La Désirade
La Désirade enregistre un phénomène nouveau avec des clients qui rallongent la durée de leur séjour. « Nous avons énormément de demandes pour des séjours à la Désirade, à partir de fin juin, indique-t-on au Bureau d’information touristique de l’île. C’est assez nouveau : les gens veulent venir pour un mois ou deux. » Autre particularité, La Désirade connaît un regain d’intérêt de la part de résidents, voire de potentiels clients des îles voisines, notamment la Martinique. Un tourisme local dont on ne se plaindra pas !