Une nouvelle rencontre s’est tenue mardi matin entre l’UTPP-UGTG et l’OPGSS (Organisation professionnelle des gérants de stations-service) dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) dans les stations-service et autres établissements pétroliers. Seule la question des salaires a pu être abordée.
Selon Luc Rubens, secrétaire général de l’UTPP-UGTG, « ça a été très corsé aujourd’hui » au niveau des négociations. Débats, propositions et contre-propositions se sont enchaînés. Pour rappel, après trois ans sans négociation, le syndicat demande une augmentation des salaires de 3% et des tickets restaurant d’un euro. Un rappel sur l’année 2021, c’est-à-dire, prendre en compte l’augmentation des salaires pour cette année a également été demandée. La rédaction d’un accord de principe sur la proposition devait même être rédigée.
Des propositions
qui ne passent pas
Cependant, la demande de rappel n’est pas passée. « J’ai voulu avoir plus de précisions dans les données de ce qu’on avait arrêté au préalable la semaine dernière et le représentant des gérants n’était pas d’accord sur certains points concernant le traitement des salaires », indique Luc Rubens, secrétaire général de l’UTPP-UGTG, en parlant du président de l’OPGSS (Organisation professionnelle des gérants de stations-service). Plusieurs propositions ont été faites concernant le rappel, prendre en compte 6 mois plutôt que les 12 mois de l’année. Sans succès. « Là non plus ils n’étaient pas d’accord. Ils étaient d’accord pour valider l’augmentation, même si le pourcentage reste encore à définir sachant qu’on a demandé 3%, et d’accord de faire en sorte que l’augmentation du smic soit validée pour tous les salariés dans le secteur l’année prochaine », dit Luc Rubens.
Pas possible
Pour Patrick Collé, président de l’OPGSS (Organisation professionnelle des gérants de stations-service), après une perte de 20% du chiffre d’affaires chez les gérants de stations-service en 2020, envisager d’augmenter les salaires et le montant des chèques déjeunes n’est pas possible. « J’ai fait comprendre de manière très claire qu’on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas », dit-il. Pour Patrick Collé, répondre aux attentes du syndicat ne serait possible qu’après leur « revalorisation de marge de détail auprès de l’État ». En effet, c’est l’Etat qui fixe la marge des entreprises sur le prix du carburant. Il est donc prévu « faire une demande de revalorisation » qui sera étudiée en septembre. Cette marge permettra de « gagner un peu plus d’argent, combler nos pertes et être à l’équilibre. C’est en fonction de ce que va nous octroyer l’Etat que l’on pourra rediscuter de la revalorisation des salaires », indique Patrick Collé.
A noter que la revalorisation des salaires de ceux qui gagnent aujourd’hui plus que le smic est encore à négocier, afin qu’ils ne soient pas laissés pour compte. Enfin, l’accord de principe définit au préalable n’a pas pu être mis en place.
Il va falloir plus de rencontres que prévues pour en venir à bout de ces négociations. Les prochains échanges auront ainsi lieu le 13, le 20 et le 27 avril.
Elodie Soupama