Un homme, âgé de 22 ans, interpelé en début de semaine, a été mis en examen et écroué, vendredi 28 janvier.
Cet homme, un Pointois, est soupçonné d’être l’un des auteurs des agressions à main armée perpétrées sur les forces de l’ordre — policiers et gendarmes — dans la nuit du 26 au 27 novembre 2021 à Pointe-à-Pitre.
Le procureur de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, l’a dit lors de la conférence de presse du 18 janvier : les exactions commises de novembre 2021 au début de cette année ne resteront pas impunies. Des personnes ont été interpelées, mises en examen et incarcérées mi-janvier. D’autres développement étaient annoncés, pour les semaines à venir.
Dans cette conférence de presse, le procureur a fait état d’une organisation bien rôdée, des gangs provoquant des heurts violents avec les forces de l’ordre, avec des tirs à balles réelles à partir d’armes de poing, tandis que d’autres attaquaient en bandes des cibles bien précises : bijouteries, armurerie, magasins de téléphonie mobile et de vêtements, etc.
A l’occasion, pour fixer des forces de l’ordre plutôt mobiles des incendies étaient mis à des semblants de barrages à Pointe-à-Pitre ou aux Abymes, à Sainte-Rose, à Basse-Terre, plus rarement – les gangs utilisés étaient basés à Baie-Mahault, Grand Camp Les Abymes, Pointe-à-Pitre. Parfois, c’est à des immeubles que les émeutiers ont mis le feu.
L’enquête a permis d’interpeler huit personnes, dont une a été remise en liberté après 96 heures de garde à vue. Un fonctionnaire de police, présenté comme le pivot de l’organisation, a été écroué avec six autres personnes.
A quoi servirait-il d’épiloguer sur la fin de la conférence de presse de Patrick Desjardins, qui a évoqué du racket de grands propriétaires de magasins, « des grands groupes », qui, s’ils versaient d’importantes sommes d’argent aux gangs ne se verraient pas attaquer… Et aussi des élus qui, contactés, parfois menacés, auraient été fortement sollicités pour verser des aides et subventions à des associations montés de bric et de broc par des membres des gangs bien connus de la région pointoise.
Les réseaux sociaux se sont emparés de ces informations soit pour s’étonner, parfois s’indigner, soit pour les démentir, mettant alors en doute les propos du procureur et les conclusions de l’enquête de la police judiciaire.
L’enquête se poursuit néanmoins, comme annoncé. Et d’autres développements sont attendus dans les jours à venir.