Ti-Emile sacré « Maître du bèlè » par la ville de Sainte-Marie

Pour marquer le 173ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, samedi 22 mai, en Martinique, la ville de Sainte-Marie, a rendu un vibrant hommage au « tanbouyé » Ti Emile, en le sacrant « Maître du bèlè ».

Plus d’une centaine de personnes étaient présentes Place Ti-Emile, à la cité Union, à Sainte-Marie, pour commémorer l’abolition de l’esclavage et rendre hommage au maître du tambour. Ti-Emile, de son vrai nom, Emmanuel Casérus, a grandi au quartier Union, s’intéressant très tôt au tambour, puisque sa mère possédait une « case bel’air » et était elle-même danseuse émérite de bèlè.

« Je n’ai pas fait le deuil après 29 ans. »

Sylviane Ossian, fille de Ti-Emile.

Présente à cet hommage, Sylviane Ossian, fille de Ti-Emile, est très « fière que cette journée particulière soit choisie pour rendre un tel hommage à (son) père. C’est touchant, bien que je n’aie pas encore fait le deuil après 29 ans. Je remercie tous ceux qui pensent à lui. Et que le bèlè continue », a-t-elle déclaré.

Pour Donald Dalmat, « tanbouyé » lui aussi cet hommage est hautement symbolique, même si Ti Emile était déjà, dans le cœur de chacun, le maître incontesté du bèlè martiniquais. « Tous les Martiniquais savaient pertinemment qu’il faisait partie des plus grands. C’est grâce à son travail, son dévouement et tout ce qu’il a laissé au patrimoine que nous pouvons aujourd’hui faire perdurer ce qu’il a bien voulu nous laisser. » 

Rodolf Etienne

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