Monologue de l’auteur et metteur en scène guadeloupéen, Franck Salin, Olympe retrace les combats d’Olympe de Gouges, une héroïne peu connue de la Révolution française.
Après la création de la pièce entre Basse-Terre et Montauban (Tarn-et-Garonne), il y a presqu’un an, puis sa présentation au festival d’Avignon en juillet dernier, Firmine Richard remonte seule sur scène, en Guadeloupe, du 1er au 11 février, pour jouer Olympe, un monologue écrit et mis en scène par l’auteur Franck Salin.
Pour réaliser cette performance, l’actrice guadeloupéenne est accompagnée de l’auteur-compositeur-percussionniste Edmony Krater qui a eu l’idée de ce spectacle, et de la violoncelliste Eugénie Ursch. Le texte, la musique, le décor, sobre, mais évocateur, et surtout l’interprétation surprenante offrent au public un cocktail inédit, une œuvre forte qui ne laisse personne indifférent. Non seulement par son originalité, mais surtout par le sujet particulièrement actuel qu’elle aborde.
Contre l’esclavage des Noirs
Femme de Lettres, auteure de nombreux écrits, parmi lesquels des pièces de théâtre, femme politique audacieuse, Olympe de Gouges s’engage très tôt en faveur des Droits de l’Homme, mais surtout pour la reconnaissance des droits des femmes. Elle rédige en 1791 la déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne. Elle se bat pour l’émancipation féminine, remet en question l’autorité masculine, lutte pour le droit au divorce, les droits de l’enfant.
Olympe de Gouges est l’une des premières à s’opposer au racisme, au colonialisme, à l’esclavage des Noirs. Femme engagée, elle produit de nombreux écrits sur ces sujets.
Traduite devant le tribunal révolutionnaire, elle est guillotinée en 1793 pour « idées subversives ». Elle avait 45 ans.
Un jeune public passionné
La pièce de Franck Salin met en scène les dernières heures d’Olympe de Gouges dans la cellule où elle est enfermée en attendant la mort. Ecrit à partir de ses œuvres et de ses correspondances, le monologue porté par Firmine Richard permet de découvrir ce personnage hors du commun, de comprendre sa pensée, le sens de son combat pour défendre les opprimés.
Vendredi 31 janvier, à L’Artchipel (Basse-Terre) devant 300 collégiens et lycéens de différentes communes y compris Marie-Galante, la pièce a été interprétée. Elle aborde plusieurs problématiques actuelles qui ont semblé passionner ce jeune public, avec lequel auteur, comédienne et musiciens ont échangé une fois le rideau baissé.
Quatre représentations de la pièce Olympe sont programmées en Guadeloupe (à 20 heures) :
- Samedi 1er février à L’Artchipel (Basse-Terre)
- Mercredi 5 février au MACTe (Pointe-à-Pitre)
- Vendredi 7 février au ciné-théâtre (Lamentin)
- Mardi 11 février au centre Robert-Loyson (Le Moule)