Télévision. Retour au péyi : Boris, Steevie, Laurence et Léo témoignent

Retour au péyi, documentaire inédit produit par BCI, met en lumière de jeunes Ultramarins qui ont fait de revenir dans leur territoire d’origine pour y travailler. Malgré les obstacles.

La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane souffrent depuis longtemps de l’exode de leur jeunesse. Confrontés au chômage, à une offre de formation sous-dimensionnée et à des problèmes de mobilité, plus d’un tiers d’entre eux sont contraints à l’exil dans l’Hexagone pour travailler et parfois, s’y installer définitivement. Pourtant, malgré les embûches, un timide mouvement s’amorce, celui d’un retour dans leur territoire d’origine de jeunes Antillo-Guyanais.

Le film réalisé par Camille Clavel propose de découvrir le parcours de femmes et d’hommes qui ont fait une partie de leur carrière dans l’Hexagone, mais qui, après plusieurs années passées à l’extérieur, décident de rentrer au pays.

Boris, éleveur de poulets bio

Une démarche singulière et pleine de sens dans ces territoires où le taux de chômage est bien plus élevé que dans l’Hexagone et où, très souvent, la réussite est associée au départ. Retour au péyi ou l’histoire de celles et de ceux qui ont pris le chemin du retour pour diverses raisons et motivations.

Avant de devenir éleveur de poulets bio en Guadeloupe, Boris Damase était paysagiste en région parisienne. Après six ans dans cette branche, en 2015, il décide avec sa compagne de rentrer en Guadeloupe pour revenir à leur ambition initiale, celle de contribuer à l’avancée de la Guadeloupe.

Steevie, d’une multinationale à la Guyane

Steevie Kazal, native de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, s’installe avec sa mère dans l’Hexagone à l’âge de 14 ans.

Diplômée d’une école supérieure de commerce, après plusieurs années passées dans une multinationale en tant que directrice des Ressources humaines, Steevie décide de retourner en Guyane en 2017, suite à un mouvement social qui l’a touchée. Sur place, elle privilégie des missions de service public pour améliorer le cadre de vie des Guyanais.

Entomologiste et spécialiste du moustique vecteur Aedes aegypti qui transmet la dengue et le chikungunya aux Antilles, après sa thèse, Laurence Farraudière passe trois ans en Nouvelle-Calédonie, puis à La Réunion. Elle travaille sur des projets internationaux pour la prévention des maladies transmises par les moustiques. En mars 2021, la crise du Covid la contraint à rentrer en Martinique, chez ses parents. Aujourd’hui, à Fort-de-France, elle enseigne et poursuit ses recherches.

Des scènes internationales à la Guadeloupe

Danseur et chorégraphe guadeloupéen de stature internationale, Léo Lérus intègre le Conservatoire national de Paris à seulement 14 ans. Après ses études, Léo travaille, pendant des années, avec de prestigieuses compagnies à travers le monde. Mais un jour, il a un déclic qui lui fait prendre conscience qu’il est temps de rentrer au pays. Il ressent le besoin de revenir aux sources, voir ses proches et développer une autre pratique de son art.

Pourquoi ont-ils décidé de retourner sur leur territoire ? Comment se sont-ils reconnectés à leur terre ? Quels obstacles rencontrent-ils une fois sur place ? Comment y vivent-ils et y développent-ils leurs savoirs et expertises ? Ils racontent sans filtre leur parcours de vie.

  • Dimanche 25 septembre, à 10 h 10 sur Martinique la 1e
  • Lundi 26 septembre, à 00.40 sur France 3
  • La1ere.fr
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