Amorcé par des programmes spéciaux, depuis ces derniers mois, le show des 60 ans de télévision en Guadeloupe est à suivre en direct sur Guadeloupe La 1e. Entretien avec Laurent Salcède, directeur régional de Guadeloupe La 1e.
Que symbolisent ces 60 ans de télévision, dont l’épilogue est programmé, ce 21 décembre, sur Guadeloupe La 1e ?
Laurent Salcède : Cet événement marque 60 ans d’histoire, 60 ans de bons et de moins bons moments, de moments heureux et moins heureux, comme la Soufrière, les nombreuses victoires de Marie-José Pérec, de Teddy Riner, de Boris Carène, l’éclipse, des événements politiques, sportifs, culturels, sociaux, sociétaux. C’est 60 ans de Guadeloupe !
Nous sommes, nous aussi, acteurs de la Guadeloupe. Avec les programmes courts que nous avons diffusés régulièrement depuis le début de l’année 2024, suivis d’une montée en puissance depuis la rentrée de septembre avec des modules courts en semaine, et plus longs, le week-end, autour des grands rendez-vous qui ont fait l’histoire de notre chaîne, c’est une fresque historique que nous avons présentée. Ces images constituent un trésor, une richesse patrimoniale que nos documentalistes entretiennent.
Notre média a accompagné l’évolution du territoire qui s’est faite en parallèle de l’évolution du monde. Nous sommes passés du tube cathodique à la télévision à écran plat, puis à la télé que certains regardent sur leur tablette ou leur smartphone.
Soixante ans de télévision en Guadeloupe, et après ?
À 60 ans, on est encore jeune. On a l’expérience de la vie, une certaine expertise et beaucoup de recul par rapport aux choses. On agit en conscience et en confiance.
Parmi nos objectifs, figurent notamment le soutien à la production locale pour des documentaires, des fictions, des captations de spectacles, mais aussi l’accompagnement des jeunes dans la profession et leur intégration au sein de notre station. Quand on peut leur permettre d’exprimer leur talent dans une pépinière de professionnels aguerris, nous le faisons volontiers !
La préparation de cet événement dédié aux 60 ans de télévision en Guadeloupe a coïncidé avec votre prise de fonction à la direction de Guadeloupe La 1e, en octobre. Quelles sont vos priorités ?
L’objectif est de poursuivre le projet lancé par mon prédécesseur pour aller encore plus dans la conversation avec le pays, pour être le lien avec le pays et renforcer notre ancrage territorial.
De la même manière que, dans une conversation entre amis, en famille, entre collègues, il peut y avoir des divergences d’opinions, l’essentiel c’est de pouvoir s’exprimer, de donner du sens à ce qu’on dit, à ce qu’on fait !
Pour y arriver, je crois beaucoup en l’humain, en l’intelligence collective au service de nos médias, avec la voix des nombreux experts du territoire. J’aime que nous soyons « médiacteurs » : nous sommes un groupe de médias, mais aussi acteurs du développement du pays en mettant nos espaces de diffusion à disposition des publics. C’est vraiment ce à quoi je tiens.
Comment appréhendez-vous votre nouvelle mission « au pays » ?
C’est hyper challengeant ! Modestement, avec les collaborateurs, je souhaite apporter une pierre à l’histoire du pays, de la station, des médias… C’est exaltant, même s’il y a une petite pression, mais c’est surtout une bonne motivation !
Propos recueillis par Cécilia Larney
Samedi 21 décembre, à 20 heures, sur Guadeloupe La 1e