Taubira remporte la primaire populaire et appelle à l’union de la gauche

C’est fait. Comme les observateurs l’avaient pronostiqué, Christiane Taubira a remporté dimanche 30 janvier 2022 la primaire populaire. Elle va pouvoir maintenir sa candidature à la présidentielle, comme Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo qu’elle a largement devancés.

Si la barre des 400 000 votants n’a pas été franchie ce dimanche, ils sont tout de même 393 000 sympathisants de gauche (et d’autres, qui s’étaient inscrits) à avoir participé à la primaire populaire, scrutin inédit qui n’était pas reconnu par trois des principaux potentiels candidats de gauche.

Si Anne Hidalgo, qui avait été pourtant favorable un temps (avant de dégringoler dans les sondages), Jean-Luc Mélenchon (qui la joue solo depuis toujours) et Yannick Jadot (pas intéressé et qui veut aussi compter les voix écologistes), n’avaient pas candidatés, Christiane Taubira, qui savait que des élections virtuelles lui seraient favorables, avait tout de suite sauté sur l’occasion de se faire valoir…

Le scrutin du jugement majoritaire

Les organisateurs, qui optant pour un système du jugement majoritaire, avaient classé les possibilités de vote en « très bien », « bien », « assez bien », « passable », « insuffisant (e) » pour répondre à la question : « Pour faire gagner l’écologie et la justice sociale à l’élection présidentielle, chacune de ces personnalités serait… »

Ensuite, il suffisait d’additionner le nombre des « très bien », « bien », etc… pour dresser un profil des mérites.

A ce jeu complexe, Christiane Taubira l’emporte. avec une mention « bien plus », devant Yannick Jadot, « assez bien plus », Jean Luc Mélenchon, « assez bien moins », Pierre Larrouturou, « passable plus », tout comme Anne Hidalgo, Charlotte Marchandise, « passable moins » et Anna Agueb-Porterie, « insuffisant ».

Dans la foulée des résultats, Christiane Taubira, qui s’était préparée, a déclaré : « Vous avez voulu offrir à la gauche l’élan qui permet de construire des victoires. Nous voulons une gauche unie, nous voulons une gauche debout, nous avons une belle route devant nous. Je suis fière, je mesure le poids de cette confiance. Nous n’avons pas le droit d’abandonner. »

Elle a appelé les autres candidats de gauche à s’unir derrière elle. Ce n’est pas encore gagné.

André-Jean VIDAL

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