Sport. Le président de la FFNatation dénonce un parc de bassins vieux et insuffisant

A peine nommé et installé, alors qu’il est en pleine composition de son Gouvernement, le Premier ministre, Michel Barnier, se fait déjà interpeller par le mouvement sportif.

En l’occurrence, c’est le président de la Fédération Française de Natation qui demande que sa discipline, dans l’Hexagone comme dans les Outre-mer, bénéficie des succès des Jeux Olympiques et Paralympiques, notamment en matière d’infrastructures et surtout par la rénovation, le remplacement et l’augmentation des basins de natation.

Des bassins trop vieux et insuffisants

Un parc de bassins trop vieux et largement insuffisant. C’est le constat du président de la Fédération Française de Natation, Gilles Sézionale, qui veut lutter contre les noyades et rénover les piscines.

Il le dit d’autant plus haut et d’autant plus fort que les résultats d’ensemble pour la natation se sont avérés positifs tant lors des Jeux Olympiques que Paralympiques et que la Fédération a vu son nombre de licenciés augmenter sur la saison qui vient de s’achever de plus de 10 000 adhérents.

Une demande cohérente, aussi et surtout, pour la Guadeloupe si l’on tient compte du très faible nombre de bassins ouverts chez nous avec une totale exclusivité qui se limite à seules 6 communes des agglomérations Baie-Mahault, Les Abymes, Le Gosier, Pointe-a-Pitre, Le Moule et Saint-François, toutes implantées sur la Grande-Terre, avec la piscine Mérosier Narbal des Amis de la Natation à Belcourt, la piscine du CREPS au Raizet, le complexe de Dugazon qui à lui seul regroupe 4 bassins et les piscines municipales du Moule et de Saint-François.

Ailleurs, c’est le désert ! Notamment dans le Sud Basse-Terre avec une piscine de Rivière-des-Pères, vieille de 52 ans, de nouveau fermée malgré 2 millions d’euros d’injectés, comme si l’apprentissage de la natation n’était réservée qu’à cette seule zone de notre territoire entre ces 6 communes ! 6 sur 32 !

Pas étonnant d’enregistrer une chute abyssale du nombre de licenciés avec une Ligue de natation qui a perdu sur ces deux dernières mandatures plus de 50% d’adhérents.
Un comble quand on sait que l’on vit sur une île entourée d’eau et que la natation est sensée être obligatoire à l’école.
Très grosse anomalie cumulée par l’absence de surveillance et de postes de secours de 98% de nos sites de baignades !

On le voit, le président de la Fédération Française de Natation a tout à fait raison de se faire entendre. Il serait approprié qu’il en soit de même des décideurs locaux car la situation est très critique.

Un mal nécessaire qui n’est pas, malheureusement, spécifique à la natation mais qui touche l’ensemble des disciplines de pratiques sportives en Guadeloupe avec des équipements obsolètes et vieillissants lorsqu’ils existent, mal ou pas gérés, mal ou pas entretenus, très disparates et surtout inéquitablement répartis…

La Guadeloupe et les Guadeloupéens, à l’image de beaucoup d’autres secteurs, estiment que le sport et ses équipement, doivent se réveiller… et se responsabiliser pour prendre leur destin en mains… Il n’est jamais trop tard pour bien faire et on doit arrêter de rêver pour mieux faire face à la réalité.

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