Le volcan de la Soufriere de Saint Vincent a explosé vendredi, provoquant l’évacuation d’environ 16 000 habitants. Un énorme nuage de cendres montant jusqu’à 8 kilomètres de haut a commencé à se déplacer vers l’est, sur l’Atlantique, atteignant environ 175 km de distance, jusqu’à l’île voisine de la Barbade.
L’île, peuplée d’environ 110 000 habitants, a vu plus de 15 000 d’entre eux fuir les quinze communes les plus proches du volcan. A la mi-journée de samedi, elle semblait recouverte de neige, une nuée de cendres recouvrant tout.
L’Organisation nationale de gestion d’urgence (NEMO) a noté : « Il y a eu un autre événement explosif tôt dimanche avec la majorité du pays couverte de cendre et sans électricité. »
Le Premier ministre de Saint Vincent, Ralph Gonsalves, a annoncé samedi que l’eau courante était coupée dans la grande majorité du pays. De plus, l’espace aérien a été fermé du fait des cendres qui empêchent toute visibilité à des centaines de kilomètres autour de Saint Vincent et des Grenadines.
« Nous faisons face à un énorme défi », a expliqué à la télévision, les larmes aux yeux, Ralph Gonsalves, décrivant la couche épaisse de cendres, les coupures d’eau, la fermeture de l’espace aérien, la pollution atmosphérique, les risques de pillages dans les zones évacuées… Et ses ressortissants qui ont ou vont quitter la zone pour d’autres pays de la Caraïbe où ils seront des réfugiés.
Le Premier ministre a dit, des sanglots dans la voix, sa fierté d’être caribéen quand il voit que plusieurs pays souhaitent apporter leur aide. Le Guyana et le Venezuela ont déjà fait appareiller des navires avec de l’aide d’urgence, a-t-il souligné