Vendredi 9 avril dans la panique et sous une pluie de cendres après l’éruption du volcan de La Soufrière, des milliers de personnes ont été évacuées. Ou plutôt se sont enfuies par tous les moyens possibles de la zone dangereuse : voitures particulières, autobus, voire canots de pêche. Une première éruption s’est produite vendredi en tout début de matinée, provoquant des panaches de fumées atteignant jusqu’à 8 km de haut, visibles des îles avoisinantes, bientôt suivie d’une seconde plus petite, puis d’une troisième dans la soirée.
« J’ai entendu une grosse explosion et j’ai vu la fumée monter dans les airs. Avec ma famille nous avons pris la fuite. » Témoignage d’un habitant encore sous le choc.
Vendredi, en fin de matinée, « la plupart des personnes habitant dans les zones rouges de Saint-Vincent et les Grenadines » avaient été évacuées, selon l’Agence caribéenne de gestion d’urgence des désastres (CDEMA). L’ordre avait été donné la veille, en milieu d’après-midi par Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint Vincent.
La fuite dans la nuit
Immédiatement, les routes avaient été encombrées toute la nuit de personnes tentant de gagner des zones sécurisées.
Cela représente pour le moment entre 12 000 et 15 000 personnes sur un total de 160 000 habitants, selon le directeur de l’Agence de Gestion des Catastrophes d’Antigua-et-Barbuda.
L’aéroport étant fermé, les évacuations se sont faites par la mer mais ont été rendues difficiles parce que la fumée empêchait toute visibilité.
Plus de 2 300 personnes se sont réfugiées dans 62 abris d’urgence qui avaient été préparés les semaines précédentes dans l’optique d’une éruption imminente. Elles sont actuellement dépistées et vaccinées contre le Covid-19 par les autorités de santé puisque les pays voisins ont proposé de recevoir des ressortissants de Saint Vincent à la condition qu’ils soient vaccinés. Il en est de même pour plusieurs paquebots qui se sont déroutés pour venir au secours des populations en fuite.
