L’étude menée par Ipsos révèle des tendances contrastées sur la perception de l’égalité entre les sexes, avec un clivage fort au sein de la génération Z.
Si des avancées sont notables dans certains domaines comme la santé et l’éducation, des inégalités hommes-femmes persistent, notamment dans les sphères professionnelle et domestique.
L’enquête menée par Ipsos met en lumière des disparités importantes entre les pays et les générations, ainsi qu’un optimisme modéré quant aux progrès futurs. Elle souligne également le rôle crucial des femmes aux postes de direction pour faire avancer l’égalité, une opinion partagée par une majorité des personnes interrogées à travers le monde.
En demande-t-on trop aux hommes ?
En moyenne au niveau mondial, 50 % des personnes interrogées estiment que l’on est allé « suffisamment loin dans la promotion de l’égalité femmes-hommes ». En France, plus de 1 Français sur 3 partage cette opinion (39 %) bien que la majorité répondent que « nous ne sommes pas encore allés assez loin dans l’égalité femmes-hommes », soit (51%).
En demande-t-on trop aux hommes pour soutenir l’égalité ? 46 % des personnes interrogées dans le monde pensent que oui. En France, la majorité (52 %) des Français estime que ce n’est pas le cas, bien que 34 % considèrent que l’on en demande trop aux hommes.
Mais, le clivage est particulièrement marqué chez les plus jeunes : 57 % des membres de la génération Z à travers le monde trouvent que l’on en demande trop aux hommes dans la promotion de l’égalité. Ils sont 43 % en France, 40 % aux Etats-Unis. 56 % des Millennials contre 51 % de la génération X et 44 % des baby-boomers.
Chez les Gen Z, au niveau global, 6 hommes sur 10 (60%) partagent cette opinion contre près de 4 femmes sur 10 (38%), démontrant une importante polarisation selon le genre sur ces questions au sein de cette génération.
« L’égalité des genres discrimine les hommes »
De la même façon, plus de 4 personnes sur 10 dans le monde (44% vs 34 % en France) pensent que la promotion de l’égalité des genres est allée si loin qu’elle discrimine désormais les hommes. Une opinion partagée par 53 % des hommes et 35 % des femmes au niveau mondial. En revanche, 49 % réfutent cette affirmation (contre 59% en France). Les membres de la génération Z se démarquent particulièrement : 57 % des hommes et 36 % des femmes de cette génération partagent cette opinion, contre 44 % des hommes baby-boomers et 28 % des femmes baby-boomers. En France, ce sont 39 % des Gen Z qui la partagent, 43 % aux Etats-Unis.
Parmi les préjugés, l’idée qu’un homme qui reste à la maison pour s’occuper de ses enfants ne soit plus « un homme » recule, même si 69 % des Sud-Coréens et 60 % des Indiens ont tendance à le croire, la moyenne mondiale se situe désormais à 19 % (15% des Français partageant également ce ressenti). Mais là encore, au sein de la Gen Z, 28 % des répondants le pensent (contre 22 % des hommes au niveau mondial) et 19 % des femmes (contre 17% des femmes au niveau mondial).
Source : Ipsos