Vendredi, Guy Losbar, président du Conseil départemental, a consacré une grande partie de sa journée de travail sur le terrain, à Capesterre Belle-Eau. Le but de cette visite : se rendre compte de l’état des sinistrés, trois semaines après le passage de la tempête Fiona.
L’après-Fiona lui tient à cœur. Le premier à avoir arpenté le terrain des dégâts, samedi 17 septembre, avant même que les alertes soient levées, le président Losbar était à Petit-Bourg, puis à Goyave, à Capesterre Belle-Eau, avant de poursuivre son périple en Basse-Terre, recevant les doléances des sinistrés — et il y en avait des milliers —, les réconfortant.
Il a aussi été à la pointe des négociations pour que l’Etat reconnaisse, immédiatement — il a fallu huit jours, un record de rapidité — l’état de catastrophe naturelle ouvrant droit à des dommages pour les victimes.
« Je demande que le fonds de secours pour les Outre-mer soit déclenché ! » Il a été entendu par les ministres de tutelle Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Jean-François Carenco, ministre délégué, chargé des Outre-mer.
Emmanuel Macron, le chef de l’Etat, a souscrit à toutes les demandes.
Mettre en place des procédures d’urgence, c’est un, que les sinistrés soient réellement soutenus, parce qu’ils ont pu profiter des procédures c’est une autre chose.
De porte en porte
A chaque rencontre avec des sinistrés que lui présentait Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre Belle-Eau, Guy Losbar expliquait sa démarche : vérifier que tout va mieux pour ceux qui ont tout perdu.
Du moins, que tout va un peu moins mal. Des aides financières ont été déclenchées par le Conseil départemental, après que les sinistrés se soient déclarés dans les CCAS, des aides permettent de reloger ceux qui ont perdu leur logement grâce au soutien de la SEMAG, de la SIG, ce dernier bailleur social étant très actif à Capesterre Belle-Eau et ailleurs. Mamie a tout perdu, elle a pu se réfugier chez une voisine. La peur de sa vie. Jean-Philippe Courtois et Guy Losbar lui ont rendu visite. La petite dame est émue. Les médias, autour d’elle, l’intimident. Mais, cette visite la rassure.
Ce sont deux frères : l’eau est entrée chez eux, la voiture a souffert de la montée des eaux. Ils montrent aux élus jusqu’où l’eau est montée dans leur maison. Un mètre soixante !
Guy Losbar leur explique ce qui a été mis en place, vérifie qu’ils ont eu l’aide, les matelas, que ça va pour eux.
Dans la maison, il n’y a plus de meubles, des casseroles par terre, quelques cartons avec des objets qu’ils ont pu récupérer dans l’eau, la boue.
Non loin, rencontre avec Mamie (une autre Mamie) : c’est la doyenne du quartier, toute mignonne. Elle n’a pas fait de déclaration, elle n’a rien perdu. « J’ai eu de la chance ! »
Elle est du bois dont on fait les centenaires !
Jean-Philippe Courtois désigne un agent de la commune. Comme tous les autres, il a fait son devoir au plus fort de la tempête, ouvrant le gymnase pour accueillir les réfugiés, ceux qui avaient tout perdu.
Cette visite était importante : les Capesterriens, durement éprouvés, avaient besoin de voir le maire (ils le voient tous le temps, mais sont toujours heureux de constater qu’il est avec eux), le président Losbar.
Direction l’immeuble où les dirigeants de la SIG, Olivier Bajard, directeur général et Régis Ogoli, directeur général adjoint, et les relogés attendent de signer leur contrat avec le président Losbar et le président (de la SIG) Jean-Philippe Courtois.
(A suivre)