Soignants suspendus : le syndicat UGTG conforté par une proposition de loi au Sénat

Portée par 16 sénateurs, dont une seule Ultramarine, Annick Pétrus, de Saint-Martin, une proposition de loi pour l’abrogation de l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers, a été soumise au Sénat, le 16 juin.

Gaby Clavier.

« Aujourd’hui, nous souhaitons que les élus de Guadeloupe se rapprochent de cette initiative prise par des sénateurs pour la mise en place d’une procédure d’abrogation de l’obligation vaccinale des personnels soignants et des pompiers, indique Gaby Clavier, de l’UTS-UGTG. La même démarche d’abrogation peut être entreprise par les parlementaires. »

Si le syndicat suit l’évolution de la proposition de loi présentée le 16 juin au Sénat, il ne compte pas attendre patiemment la fin des débats… Mobilisé depuis bientôt un an, le syndicat réclame, pour l’abrogation de la loi sur l’obligation vaccinale, la même rapidité que pour la mise en œuvre de la loi du 5 août 2021, instituant l’obligation vaccinale des soignants.

« Nous n’attendrons pas Noël ! »

Gaby Clavier, UTS-UGTG.

« Nous demandons le respect du droit et nous n’attendrons pas Noël, prévient Gaby Clavier, de l’UTS-UGTG. Nous entrerons au Département, dont le président, Guy Losbar, est aussi président du Conseil de surveillance du CHU de Guadeloupe, et nous n’en sortirons pas tant que nous n’aurons pas été indemnisés. Aucune instance ne fonctionnera au CHU tant que la situation des soignants suspendus n’aura pas été réglée ! »

Les représentants de l’UTAS et de l’UNASS ont rappelé la situation des salariés suspendus sans salaire depuis 9 mois…

Parallèlement à leur mobilisation au Bik du CHU de Guadeloupe, mais aussi lors des meetings et marches de contestation contre l’obligation vaccinale, les différentes sections (santé, médico-social, médecine du travail…) de l’UGTG ont introduit des recours dénonçant les procédures de suspension appliquées à des salariés grévistes, en arrêt maladie, en congé de maternité…

« Toutes ces suspensions sont illégales, clame Gaby Clavier, et le tribunal nous donne raison ! Au CHU, à ce jour, près de 250 agents reçoivent en juin 2022 des décisions de suspension, alors qu’ils ont été suspendus dès le mois d’octobre 2021 pour les uns et de novembre, pour les autres. C’est une aberration ! »

Réuni en conférence de presse, ce jeudi 23 juin, le syndicat a une nouvelle fois réclamé « la réintégration totale des soignants suspendus, le paiement de tous leurs salaires, la mise à jour de leur carrière et des dommages et intérêts. »

Cécilia Larney

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