Société. Langues régionales et francophonie

langue créole outre mer

La Semaine de la langue française et de la francophonie, jusqu’au 23 mars, est l’occasion pour Latitudes Outre-mer de revenir sur la cohabitation entre le français et les langues ultramarines. Un modèle complexe confronté à des revendications qui vont bien au-delà du simple « parler » au quotidien.

Comme le rappelle, en 1999, le rapport Les Langues de France de Bernard Cerquiglini rendu au ministre de l’Education nationale,​​​​​​à côté du français, langue nationale, dont le caractère officiel est inscrit depuis 1992 dans la Constitution, cohabitent pas moins de 75 langues régionales, dont 54 dans les Outre-mer. Le français est la langue de la République, et le rôle des autres langues du point de vue sociétal et juridique reste restreint, mais contribue à la richesse culturelle de la France et à son rayonnement.

En Outre-mer, les langues parlées partagent, pour leur grande majorité, les caractéristiques d’être des langues de communication quotidienne transmises en famille. À la fois langues de culture, de tradition et d’identité, il arrive, comme à La Réunion ou aux Antilles, que créole et français s’entremêlent dès le plus jeune âge.

Une plus large utilisation des langues ultramarines…

Certains rapports officiels préconisent une plus grande reconnaissance et utilisation des langues ultramarines. Le rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (2017) recommande notamment de traduire et de diffuser les informations juridiques dans les médias locaux « dans le respect de la tradition orale et du multilinguisme propres aux territoires ».

Pour une meilleure cohésion sociale, le Conseil économique et social (2019) recommande l’utilisation des langues ultramarines non seulement dans l’éducation où « chaque enfant doit avoir la possibilité d’apprendre à lire et à écrire dans sa langue maternelle », mais également dans les services publics, pour l’accès à la santé, l’éducation, la police, au droit et à la justice.

Les Ultramarins sont aujourd’hui autant attachés à leur langue maternelle qu’au français et veulent sortir du conflit de loyauté qui leur est imposé entre ces deux cultures. Nombre d’entre eux souhaitent que leurs enfants puissent apprendre à la fois le français et leur langue vernaculaire, que l’école propose un accueil en langue locale et leur donne la possibilité de poursuivre une scolarité à parité s’ils le souhaitent. 

À travers des reportages et un débat en plateau, Célia Cléry et ses invités (Samuel Féréol, militant associatif, Raphaël Confiant, écrivain…) s’interrogeront sur la cohabitation entre le français et les langues ultramarines. À travers l’exemple du tahitien, désormais disponible sur Google traduction, il sera question de l’introduction de l’intelligence artificielle : réelle menace pour les langues régionales ou accélérateur de leur usage ?

  • Mardi 18 mars, à 22 h 05 sur Guyane La 1e
  • Mercredi 19 mars, à 21 h 40 sur Guadeloupe La 1e
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