Des hommes et des femmes qui appartenaient à la classe moyenne inférieure ont basculé dans la pauvreté.
Enquête sur le « précariat », cette nouvelle classe sociale composée d’actifs vivant dans l’insécurité financière malgré leur emploi. En Europe, un tiers des actifs qui travaillent se trouvent en situation de précarité professionnelle. Malgré un emploi, et parfois même plusieurs, les fins de mois se font difficiles et se loger, s’alimenter, se chauffer deviennent des questions délicates. Ces travailleurs forment une nouvelle classe sociale baptisée « précariat » par les économistes, un néologisme né de la contraction de « précarité » et de « prolétariat ».
La hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie a considérablement augmenté l’insécurité économique de larges pans de la société, qui appartenaient jusqu’à présent à la classe moyenne.
Les femmes, plus touchées que les hommes
Alors que le tiers supérieur s’est enrichi malgré la crise, le décrochage de la partie basse s’est accentué. Occupant les emplois les plus précaires, les femmes apparaissent nettement plus touchées que les hommes.
En France, en Allemagne, mais également en Suède, autrefois considérée comme un paradis social, le documentaire Pauvres malgré leur job donne la parole à celles et ceux qui se sentent concernés par le précariat. Certains participent à des actions de protestation, d’autres ne croient plus en l’État – ni en la démocratie – et comptent sur les systèmes de solidarité plus que sur les aides publiques. Tous partagent les mêmes angoisses et la même perplexité face à leur situation.
Lundi 26 août à 9.25 sur Arte et arte.tv