Cela fait plus de quatorze mois que les soignants sont suspendus parce qu’ils ne voulaient pas se faire vacciner contre le Covid-19 attendant une éventuelle réintégration. Ils seraient entre deux cents et quatre cents en Guadeloupe, autant en Martinique, un peu moins en Guyane, des dizaines de milliers dans l’Hexagone.
Si 50% des soignants Outre-mer sont vaccinés, ils sont 90% dans l’Hexagone. Ce qui rend le sujet moins national qu’il pourrait paraître. Et d’autant, vu de Paris, très marginal.
Les élus de Guadeloupe qui siègent au Sénat mais surtout à l’Assemblée nationale montent régulièrement au créneau pour réclamer la réintégration des suspendus. Du moins des suspendus qui n’ont pas changé de voie professionnelle ou de pays pour pouvoir vivre. Car, suspendus, les soignants n’ont pas droit à des allocations chômage.
Le député de Guadeloupe Olivier Serva ne lâche pas prise. Il demande régulièrement la réintégration des suspendus. Il l’a encore fait aujourd’hui en interpellant le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco.
Celui-ci lui a dit qu‘il a reçu, en Guadeloupe, l’UGTG, fer de lance de la contestation, que la discussion a été franche, qu’il a dit ne pas comprendre pourquoi les soignants ont refusés d’être vaccinés, qu’il comprend la situation dégradée tant pour les suspendus que pour les soins en milieu hospitalier. Et que des solutions possibles sont à l’étude.
En fait, il a renvoyé le débat aux calendes grecques… Mais, Olivier Serva ne lâche rien.
La question du député Olivier Serva :
La réponse du ministre Jean-François Carenco :