Réunis depuis ce vendredi 10 décembre à 10 h 30 à l’Espace régional du Raizet, annexe de la Région Guadeloupe, les élus et le Collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire se parlent.
Le format a permis que, face à 7 élus 30 représentants des organisations du Collectif puissent accéder à ces négociations. Il était prévu que seuls 7 représentants du collectif soient admis aux discussions mais, à la demande du collectif — « Il y a trente organisations, c’est normal que chacune ait un représentant », disaient Elie Domota, porte-parole du LLKP, et Maïté Hubert-M’Toumo secrétaire générale de l’UGTG.
Réunis dans l’amphithéâtre pour des questions de préservation sanitaire, élus et collectif se sont parlés longuement.
La question de la méthode pour des négociations qui n’interviendront que lundi a été la plus longue à négocier. Chacun avait son projet de méthode, il fallait concilier les souhaits des uns et des autres.
Rédiger un courrier
commun au gouvernement
Premier point, avant toute discussion sur la méthode et les négociations : obtenir la présence physique de l’Etat, sous forme d’un envoyé spécial (le préfet, un de ses adjoints, un conseiller du ministre des Outre-mer, quelqu’un d’autre ayant mandat pour négocier) ou sous forme d’une mission interministérielle puisque les point à discuter sont multiples et embrassent une multitude de domaines différents.
Un courrier commun devrait être rédigé et transmis au gouvernement.
Ce qui permettait à Max Evariste, secrétaire général de FO, lors d’une première suspension, de dire aux militants qui étaient devant l’espace régional, « Nou ka vansé ! »
L’urgent… et le reste
Gaby Clavier, ancien secrétaire général de l’UGTG, au cours d’une seconde interruption, expliquait que deux séries de thèmes avaient été définis et actés : l’urgent et le reste des revendications.
L’urgent c’est « suspendre les sanctions contre les soignants et les sapeurs-pompiers pas vaccinés, mettre en place des mesures pérennes pour la jeunesse, condamner la répression policière et les condamnations liées au mouvement de mobilisation de ces dernières semaines, et les mesures qui concernent les familles, la hausse du coût de l’essence, le cout de l’alimentaire, etc. »
Les autres revendications feront l’objet d’un second volet de négociations.
Un calendrier et des assurances
Toujours Gaby Clavier : « Il faut, dans ces négociations, dépasser l’intention. Il faut que les points acquis soient concrétisés rapidement. Pas questions de nous dire qu’on verra les modalités d’application plus tard. »
Le calendrier ? « Nous commencerons les négociations dès lundi et nous poursuivrons celles-ci jusqu’à la fin de l’année pour tous les points de la plateforme », concluait Gaby Clavier.
Reste désormais à convaincre le gouvernement et plus particulièrement Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, que l’Etat est attendu rapidement.
Il faut retenir qu’en ce moment, et jusqu’en début de semaine prochaine, le ministre se trouve en Nouvelle-Calédonie pour le référendum sur l’indépendance de ce territoire français d’Outre-mer.
André-Jean VIDAL
.