Social. « Sa ka avansé ! »

Réunis depuis ce vendredi 10 décembre à 10 h 30 à l’Espace régional du Raizet, annexe de la Région Guadeloupe, les élus et le Collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire se parlent.

Les membres du collectif entrent dans l’Espace régional. Il vont y passer presque dix heures. @Karib’Info

Le format a permis que, face à 7 élus 30 représentants des organisations du Collectif puissent accéder à ces négociations. Il était prévu que seuls 7 représentants du collectif soient admis aux discussions mais, à la demande du collectif — « Il y a trente organisations, c’est normal que chacune ait un représentant », disaient Elie Domota, porte-parole du LLKP, et Maïté Hubert-M’Toumo secrétaire générale de l’UGTG.

Du côté des élus, avec Ary Chalus, Olivier Serva, Adrien Baron, Eric André…. @Karib’Info
Victoire Jasmin, Justine Bénin… La délégation d’élus. @Karib’Info

Réunis dans l’amphithéâtre pour des questions de préservation sanitaire, élus et collectif se sont parlés longuement.

Les syndicalistes et représentants des organisations citoyennes du collectif. @Karib’Info

La question de la méthode pour des négociations qui n’interviendront que lundi a été la plus longue à négocier. Chacun avait son projet de méthode, il fallait concilier les souhaits des uns et des autres.

Rédiger un courrier
commun au gouvernement

Premier point, avant toute discussion sur la méthode et les négociations : obtenir la présence physique de l’Etat, sous forme d’un envoyé spécial (le préfet, un de ses adjoints, un conseiller du ministre des Outre-mer, quelqu’un d’autre ayant mandat pour négocier) ou sous forme d’une mission interministérielle puisque les point à discuter sont multiples et embrassent une multitude de domaines différents.

Un courrier commun devrait être rédigé et transmis au gouvernement.

Ce qui permettait à Max Evariste, secrétaire général de FO, lors d’une première suspension, de dire aux militants qui étaient devant l’espace régional, « Nou ka vansé ! »

L’urgent… et le reste

Gaby Clavier, ancien secrétaire général de l’UGTG, au cours d’une seconde interruption, expliquait que deux séries de thèmes avaient été définis et actés : l’urgent et le reste des revendications.

L’urgent c’est « suspendre les sanctions contre les soignants et les sapeurs-pompiers pas vaccinés, mettre en place des mesures pérennes pour la jeunesse, condamner la répression policière et les condamnations liées au mouvement de mobilisation de ces dernières semaines, et les mesures qui concernent les familles, la hausse du coût de l’essence, le cout de l’alimentaire, etc. »

Les autres revendications feront l’objet d’un second volet de négociations.

Un calendrier et des assurances

Toujours Gaby Clavier : « Il faut, dans ces négociations, dépasser l’intention. Il faut que les points acquis soient concrétisés rapidement. Pas questions de nous dire qu’on verra les modalités d’application plus tard. »

Le calendrier ? « Nous commencerons les négociations dès lundi et nous poursuivrons celles-ci jusqu’à la fin de l’année pour tous les points de la plateforme », concluait Gaby Clavier.

Reste désormais à convaincre le gouvernement et plus particulièrement Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, que l’Etat est attendu rapidement.

Il faut retenir qu’en ce moment, et jusqu’en début de semaine prochaine, le ministre se trouve en Nouvelle-Calédonie pour le référendum sur l’indépendance de ce territoire français d’Outre-mer.

André-Jean VIDAL

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