Soumis à l’obligation vaccinale, le personnel de l’Etablissement français du sang (EFS), qui n’est pas en conformité avec la loi, tombera sous le coup d’une suspension, à partir du 1er mars. Une décision qui a appelé une réaction de la part de certains salariés.
A Pointe-à-Pitre, sur le parking du siège de l’EFS Guadeloupe-Guyane, la semaine débute par la mobilisation du personnel contre l’obligation vaccinale. En effet, les différentes rencontres entre les syndicats de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique et la direction de l’Etablissement français du sang ont permis un report de la mise en application de l’obligation vaccinale.
Depuis le 10 février, les salariés ont été informés que les suspensions seront appliquées, dès le 1er mars, à tous ceux qui ne sont pas en conformité avec la loi sur l’obligation vaccinale.
Une première rencontre ce lundi
Ce lundi 21 février, en fin de matinée, la direction de l’EFS Guadeloupe-Guyane a rencontré avec les représentants des salariés.
« Nous avons insisté pour lever ces suspensions qui ont des conséquences dramatiques pour les personnels qui se retrouvent sans salaire, rappelle Marie-France Félicie-Dellan, de l’UTS-UGTG. L’un de nos collègues du CHU est en grève de la faim : c’est dramatique d’en arriver à ce stade. Nous resterons mobilisés jusqu’à ce que la direction de l’EFS rencontre le directeur de l’ARS et du CHU pour transmettre nos revendications. »
Une vingtaine de salariés concernée
Selon le syndicat UTS-UGTG, une vingtaine de salariés serait concernée à ce jour, contre les 9 suspensions annoncées par la direction. « Certains bénéficient d’un certificat de rétablissement, d’autres n’ont que la première dose, or il en faut trois. A terme, environ 25 personnes seront concernées. »
En attendant, les grévistes, qui ont aussi réclamé la réintégration du personnel du CHU mis à la disposition de l’EFS et aujourd’hui suspendu, maintiennent leur piquet au siège de l’EFS.
Cécilia Larney
