« En actant tout récemment la revalorisation de 3,5% du point d’indice des agents de la fonction publique, le gouvernement a pris une décision salutaire. Ce coup de pouce sur leur pouvoir d’achat était devenu une nécessité économique autant qu’une mesure de justice sociale. La dernière augmentation de ce point d’indice datait en effet de 2017 », affirme André Atallah, maire de Basse-Terre.
Pourtant, s’il applaudit à cette décision, il se dit inquiet pour les conséquences de cette décision. André Atallah s’exprime dans un courrier circulaire aux parlementaires et au président de l’Association des maires de Guadeloupe.
Pourquoi faut-il être inquiet ? « L’application de cette nouvelle disposition doit attirer notre attention, explique-t-il, poursuivant : elle génère déjà des inquiétudes sur la capacité budgétaire de certaines collectivités.
J’en veux pour preuve l’impact financier que cela représente pour la Ville de Basse-Terre, soit près de 300 000€ d’augmentation de la masse salariale qu’il faudra financer. »
Que propose-t-il ? « Il m’apparaît des plus opportun de nous saisir ensemble de cette problématique de l’augmentation du point d’indice et de ses conséquences prévisibles pour les finances locales de nos collectivités communales.
En ma qualité de maire du chef-lieu, mon adresse aux parlementaires et au président de l’association des maires de Guadeloupe, vise à introduire cette légitime question auprès du gouvernement et du ministre délégué aux Outre-mer en visite actuellement en Guadeloupe. »
Il est prévu que Jean-François Carenco rencontre les élus — présidents de Région, de Département, parlementaires et maires — lors de sa visite en Guadeloupe, à partir de ce mercredi soir. L’occasion de lui faire part de cette question de vive voix.