Depuis le 22 novembre, un mouvement de grève générale a été lancé par 22 syndicats contre l’obligation vaccinale, entre autres. Au début de la 3ème semaine de mobilisation et tandis que les négociations ont débuté, deux tendances se dessinent nettement pour la poursuite du mouvement.
En Martinique, il y a ceux qui prônent l’apaisement, avec une grande partie des barrages levés et les accès maintenus ouverts. L’autre tendance est directement liée aux négociations engagées autour des 7 ateliers thématiques qui vont se succéder en préfecture dans les prochains jours.
Certains barrages sont toujours actifs…
Pour ce qui est de l’apaisement général, globalement, la situation sur le terrain, en même temps que se déroulent des transactions internes, n’est pas si simple à concevoir si l’on considère que certains barrages sont encore actifs, en particulier celui du port de Fort-de-France, dont l’intérêt stratégique est évident tant son importance dans plusieurs secteurs de l’économie locale est manifeste.
Dans un contexte tendu, le port de Fort-de-France est prépondérant pour la solidité économique de l’île. On peut donc penser que l’évolution des rapports en ces points particuliers de barrages va jouer un rôle important pour la suite des échanges et des débats et du conflit plus généralement.
Rodolf Etienne
Une position stratégique
L’activité du port de Fort-de-France représente, un chiffre d’affaires, d’un peu plus de 491 millions d’euros par an, selon un rapport 2018 de l’Institut d’Emission des départements d’Outre-mer (IEDOM).
Depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, l’activité du port de France-de-France n’a pas échappé au contexte international dans le domaine, renforcée largement par la situation sociale de ces derniers mois.
La diminution globale des échanges commerciaux au niveau international a aussi affectée la Martinique et ses relations aéroportuaires avec la France hexagonale ou avec ses autres partenaires est marquée par une baisse subséquente du chiffre d’affaires de l’import/export.